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La question de l’Ukraine s’invite à Davos : « Moscou a son mot à dire », relève le chef de la diplomatie suisse

Plus de 80 pays étaient réunis dimanche en Suisse pour chercher un terrain d'entente sur une formule de paix en Ukraine proposée par Volodymyr Zelensky. Les co-organisateurs suisses ont admis qu’ « il n'y aura pas de paix sans que la Russie ait son mot à dire ».
La question de l’Ukraine s’invite à Davos : « Moscou a son mot à dire », relève le chef de la diplomatie suisse

Les conseillers à la sécurité nationale de 83 Etats ont participé ce 14 janvier à un quatrième cycle de discussions sur la base des propositions en 10 points de Volodymyr Zelensky. Les pourparlers étaient coprésidés par Andriï Iermak, assistant du président ukrainien qui dirige le bureau du président ukrainien, et Ignazio Cassis, ministre suisse des Affaires étrangères. Ils se déroulaient dans la luxueuse station de ski de Davos, en Suisse orientale, à la veille du sommet de cinq jours du Forum économique mondial.

« 83 nations se trouvent à Davos pour parler de paix, des moyens d’arriver à la paix. La paix en Ukraine mais aussi dans d’autre pays où il y a des conflits. Une paix dont le peuple ukrainien a urgemment besoin », a déclaré I. Cassis au cours d’une conférence de presse. « Il nous faudra d’une manière ou d’une autre trouver un chemin pour inclure la Russie. Il n’y aura pas de paix sans que la Russie ait son mot à dire », a-t-il ajouté. « Mais cela ne signifie pas que nous devrions (…) attendre que la Russie fasse quelque chose. Chaque minute, des dizaines de civils en Ukraine sont tués ou blessés. Nous n’avons pas le droit d’attendre éternellement », a-t-il estimé.

Le ministre suisse a cependant dit que jusqu’à présent, ni Kiev ni Moscou n’étaient prêts à sauter le pas.

Trois réunions au niveau des conseillers à la sécurité nationale ont eu lieu respectivement à Copenhague en juin 2023, à Djeddah en août et à Malte en octobre. I. Cassis a souligné l’importance de la participation aux négociations du Brésil, de l’Inde et de l’Afrique du Sud, qui siègent aux côtés de la Russie au sein des BRICS. « Leur implication est très importante car ils dialoguent avec Moscou et conservent avec lui un certain degré de confiance », a-t-il expliqué.

Les pourparlers de Davos ont été particulièrement axés sur les critères retenus pour déterminer la fin des hostilités, le retrait des troupes russes, la justice pour les crimes commis et la prévention d’une nouvelle escalade. Selon I. Cassis, la réunion de dimanche devrait probablement être la dernière de ce type au niveau des conseillers à la sécurité nationale et il faut envisager une réunion à un niveau plus élevé.

Dès août 2023 et les premiers travaux entourant le plan de paix de V. Zelensky, Moscou a prévenu qu’une paix dictée par Kiev serait inconcevable. Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, a regretté l’absence de discussions fondées sur les réalités du terrain, au bénéfice d’une « formule » exigeant « ni plus ni moins que la capitulation totale de la Russie ». Et d’ajouter : « Elle néglige sa sécurité et abandonne à leur triste sort des millions de Russes dont les ancêtres vivent sur ces terres depuis des siècles ».

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