Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, le groupe parlementaire de la CDT a exprimé son mécontentement face à la détérioration du pouvoir d’achat, en particulier celui des catégories défavorisées, attribuant cette crise qui semble durer dans le temps à une inflation galopante touchant tous les aspects de la vie quotidienne des Marocains.
La CDT a souligné la progression constante des recettes fiscales et des transferts des Marocains établis à l’étranger, en plus des marges financières positives résultant de la diminution des prix de certains produits de base. Ces signaux économiques positifs mettent en évidence l’amélioration de la situation économique nationale, supprimant ainsi toute justification pour le gouvernement de ne pas œuvrer à l’amélioration des revenus des citoyens.
De plus, le groupe parlementaire exprime son mécontentement quant à la préférence manifeste accordée aux intérêts des employeurs dans la Loi de Finances 2024. Cette orientation néglige les inquiétudes des travailleurs face à la pression inflationniste, maintient une stagnation salariale et ne répond pas de manière adéquate aux préoccupations sociales.
Au-delà des aspects économiques, la CDT met en avant le grave impact social de la pauvreté touchant plus de 3,2 millions de Marocains au cours des deux dernières années. La situation s’aggrave avec un taux de chômage alarmant de 13,5 % cette année. Parallèlement, les plus fortunés ont vu leur richesse augmenter considérablement au cours de la dernière décennie.
La Confédération a également souligné la croissance inquiétante des inégalités sociales et la concentration accrue de la richesse. Face à la détérioration du pouvoir d’achat et à l’absence de contrôle de l’inflation, le syndicat exhorte le gouvernement à prendre des mesures tangibles. Cela inclut l’activation des accords sociaux, la révision et la réforme de l’impôt sur le revenu (IR) et une considération sérieuse des demandes d’augmentation des salaires.
