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Gazoduc Maroc-Nigeria : Un projet qui avance…

A l’heure où le potentiel gazier est mis en exergue au Maroc, rien n’empêche le Royaume de voir loin en veillant sur la réalisation, à terme, du gazoduc Nigéria-Maroc. Un projet en trois étapes à dimension régionale en Afrique.
Un projet qui avance…

Quatre protocoles d’accord relatifs au projet de gazoduc Nigéria-Maroc ont été signés, vendredi, au siège de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja (Nigéria). Il s’agit d’une nouvelle étape importante, selon un communiqué publié par la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPC Limited), qui a notamment fait état d’une réunion du comité de pilotage du projet pour discuter des orientations stratégiques dans ce cadre. Les protocoles d’accord ont été signés entre la NNPC Limited et l’Office national marocain des hydrocarbures et minéraux (ONHYM) d’une part, ainsi que la Société nationale des opérations pétrolières de Côte d’Ivoire (PETROCI), la Société nationale des pétroles du Libéria (NOCAL), la Société nationale des pétroles du Bénin (SNH-Benin) et la Société nationale des pétroles de Guinée (SONAP), d’autre part.

Ces initiatives s’ajoutent à celles actées en 2022 entre l’ECOWAS, la Mauritanie et le Sénégal, puis entre l’instance ouest-africaine et la Gambie, la Guinée-Bissau, la Sierra Leone et le Ghana. Cette nouvelle signature a eu lieu en marge de la réunion du comité de pilotage du projet de gazoduc Nigéria-Maroc, à laquelle ont participé des représentants de la CEDEAO et de tous les pays participants, notamment le Nigéria, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc.

Selon l’institution nigériane, ce vaste projet contribuera à « accélérer l’accès universel à l’énergie, à améliorer les conditions de vie des populations, à intégrer les économies de la sous-région et à atténuer la désertification ».

Ces objectifs seront atteints « en fournissant un approvisionnement en gaz durable et fiable, conforme aux nouveaux engagements environnementaux du continent, tout en offrant à l’Afrique une nouvelle dimension de développement économique, politique et stratégique », a ajouté l’entreprise.

Mélé Kyari, Président de la NNPC Limited, a déclaré voir en ce projet « une opportunité d’investir dans les abondantes ressources en hydrocarbures du Nigéria », tout en élargissant les possibilités d’approvisionnement «pour soutenir la croissance économique, l’industrialisation et la création d’emplois sur le continent et au-delà».

Pour sa part, Amina Benkhadra, directrice générale de l’ONHYM, a souligné qu’il s’agissait d’une étape importante pour « assurer l’essor social et économique à travers la sécurité énergétique et l’accès orienté vers le plein développement de l’Afrique par les Africains ». Quant à Sediko Duka, commissaire de la CEDEAO chargé des infrastructures, de l’énergie et de la numérisation, il a assuré que le projet de gazoduc contribuerait à « renforcer la capacité de production/génération d’électricité dans la région, à stimuler le développement industriel et agricole et à participer à la transition énergétique, en utilisant une source d’énergie plus propre », notamment par rapport à d’autres combustibles fossiles.

Selon la Nigerian National Oil Corporation, la construction de l’oléoduc se déroulera en trois étapes principales. Dans un premier temps, un oléoduc sera construit, reliant celui de l’Afrique de l’Ouest à la Côte d’Ivoire, tandis qu’un autre relira le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc. Dans un second temps l’oléoduc de Kut sera connecté à la Côte d’Ivoire et au Nigéria. Dans un troisième temps, la Côte d’Ivoire sera reliée au Sénégal via la Guinée, la Sierra Leone et Libéria. Les autres territoires non-côtier, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger, seront également reliés au projet via des canalisations subsidiaires.

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