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Dossier saharien : S. de Mistura se plaint des conditions érigées par les parties prenantes

Lors de la réunion du Conseil de sécurité tenue mardi soir à huis-clos consacrée à l'examen de la question du Sahara, les membres de l’instance exécutive de l’ONU ont réaffirmé leur appui aux efforts de Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, en vue d’une relance des négociations.
Dossier saharien : S. de Mistura se plaint des conditions érigées par les parties prenantes

Cet appui franc au messi dominici onusien ne l’a pas empêché de se plaindre auprès des Quinze des conditions exigées par les trois parties (Maroc, Algérie et Polisario) pour reprendre le chemin des pourparlers. Après presque trois années d’exercice, l’émissaire italo-suédois n’a pas encore réussi à réunir les acteurs impliqués dans ce dossier.

L’Algérie, précise-t-on, a réitéré son appel à des « négociations directes » entre le Maroc et le Polisario, rejetant ainsi le format des « Tables rondes » ayant réuni en décembre 2018 et mars 2019 à Genève, sous l’égide de l’ONU, des représentants du Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario. Alors que le royaume a exigé, le 4 avril à Rabat lors d’une réunion avec l’émissaire onusien « la pleine participation de l’Algérie » au processus.

Il y a lieu de signaler que l’Algérie a envoyé son chef de la diplomatie à New York, dans le cadre d’une « visite de travail ». Ahmed Attaf est arrivé mardi 16 avril au siège des Nations unies, quelques heures avant le huis-clos du Conseil de sécurité consacré à l’examen du dossier saharien.

A. Attaf a débuté son programme par une entrevue, dans les locaux de la mission permanente de l’Algérie aux Nations unies, avec S.de Mistura. « Les entretiens ont porté sur les démarches et les efforts onusiens visant à relancer le processus politique avec la participation des deux parties au conflit, le Front Polisario et le Royaume du Maroc, en vue de parvenir à une solution politique qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination », précise un communiqué de la diplomatie algérienne

La réunion a précédé le briefing que S. de Mistura a présenté, mardi soir, devant les membres du Conseil de sécurité sur les développements qu’a connus le dossier du Sahara, depuis l’adoption de la résolution 2703, le 29 octobre 2023.

Le chef de la diplomatie algérienne a ensuite rencontré Joshua Harris, sous-secrétaire d’Etat américain adjoint en charge de l’Afrique du Nord et des affaires du Proche-Orient, avec lequel il a discuté du dossier saharien.  « Les deux parties ont procédé à un échange de vues sur les derniers développements liés à ce dossier et les résultats attendus de la séance du Conseil de sécurité », rappelle la même source. Pour rappel, le « Monsieur Sahara » de l’administration Biden avait eu, à deux reprises à Alger, des entretiens avec le ministre algérien, en septembre et décembre 2023, dans le cadre de deux tournées dans la région.

A Alger, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et le général Said Chengriha,  ont reçu le même jour Brahim Ghali, leader des séparatistes, à Alger.  Venu à la tête d’une délégation comprenant Mohamed El Ouali Akik, chef des milices du Polisario, B. Ghali a eu des entretiens avec le président algérien.   La partie algérienne a réaffirmé « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ». La réunion a également abordé un certain nombre de questions d’intérêt commun, rapporte l’agence de presse du Polisario.

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