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Hausse des salaires à la veille du 1er mai : Une « largesse » de l’Exécutif pour étouffer la contestation

A la veille du 1er mai, fête des travailleurs, le chef du gouvernement en butte à une colère sociale qui sourd, a pris les devants en annonçant, lundi, une augmentation générale de 1 000 DH nets des salaires dans la fonction publique, ainsi qu’une hausse de 10% du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) dans le privé.
Hausse des salaires à la veille du 1er mai : Une « largesse » de l’Exécutif pour étouffer la contestation

Ces mesures donnent suite aux accords du dialogue social concernant l’amélioration des revenus dans les administrations, collectivités territoriales, établissements publics et secteur privé, en concertation avec les syndicats les plus représentatifs, ainsi que la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Le département du chef du gouvernement souligne que l’augmentation générale dans le secteur public concerne les fonctionnaires n’ayant pas encore bénéficié d’une révision de leurs salaires, dans le cadre d’un dialogue sectoriel (éducation et santé). Elle sera versée en deux tranches égales, la première prévue à partir de juillet 2024 et la deuxième dès le 1er juillet 2025.

Quant au secteur privé, l’augmentation concerne le salaire minimum dans les activités non agricoles (SMIG) à hauteur de 10%, en deux tranches : 5% à partir du 1er janvier 2025 et 5% à partir du 1er janvier 2026. Il a également été convenu d’augmenter le salaire minimum dans les activités agricoles (SMAG) de 10%, en deux tranches également : 5% à partir du 1er avril 2025 et 5% à partir du 1er avril 2026.

Dans le package, on signale aussi qu’à partir de janvier 2025, l’impôt sur le revenu (IR) sera revu à la baisse pour les secteurs public et privé, en vertu de mesures spécifiques visant à « améliorer les revenus de la classe moyenne » (Sic !). Dans ce sens, une exonération totale est prévue pour les salaires inférieurs à 6 000 DH.

Cette réforme portera globalement sur une baisse de  1% de l’IR pour la tranche supérieure, le taux marginal passant ainsi de 38% à 37%. Pour les salaires imposables entre 6 000 et 10 000 DH, l’impôt baissera de 50% par rapport à celui actuellement en vigueur.

Nul besoin de souligner que de la sorte, l’Exécutif tend à juguler la colère populaire face à une inflation galopante qui pénalise le pouvoir d’achat des citoyens. Si des centrales syndicales, comme l’UMT, s’empressent de déclarer que ces nouveaux acquis ont été arrachés de haute lutte, dans le cadre du dialogue social, il n’en reste pas moins que les revalorisations salariales inscrites à l’ordre du jour restent marginales au regard de la hausse vertigineuse du coût de la vie.

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