Génocide à Gaza

Alors que les pourparlers en cours au Caire pour négocier l’arrêt de la guerre dans la bande Gaza, et par conséquent ses pendants qui sur le terrain s’étendent de l’Irak au Yémen, en passant par la Syrie et le Liban, semblent s’enliser, les Américains tentent de combler le fossé apparu entre Palestiniens et Israéliens. La CIA ferraille, lundi, dans ce sens. La résistance palestinienne s’accroche à ses revendications alors qu’Israël menace d’envahir Rafah considérée par les sionistes comme le dernier rempart du Hamas. En attendant, le génocide continue contre les Gazaouis.

Au moins 54 Palestiniens ont été tués et 82 autres blessés au cours des dernières 24 heures, alors qu’Israël poursuit son attaque contre la bande assiégée de Gaza, a annoncé vendredi le ministère de la Santé du territoire occupé. Dans la soirée, l’artillerie israélienne a pilonné le centre de l’enclave palestinienne alors que des soldats israéliens ont procédé à la démolition de plusieurs pâtés de maisons. Le génocide continue alors que Washington entend relancer dès la semaine qui vient les négociations autour d’un accord sur Gaza.

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU veut un embargo sur les armes vers Israël. Dans une résolution vendredi à Genève, il appelle à un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza et à ce que Berne convoque une réunion de hautes parties contractantes aux Conventions de Genève.

En commémoration de la Journée internationale d’al-Qods, des centaines de milliers de personnes ont battu le pavé vendredi dans plusieurs villes du monde sous le slogan « le déluge des Libres ». En solidarité avec la juste cause palestinienne, les manifestants ont exigé la fin de l’agression israélienne contre la bande de Gaza qui se poursuit depuis le 7 octobre 2023.

La situation reste catastrophique dans la bande de Gaza où l’armée sioniste continue de commettre des crimes à l’endroit des civils. Le nombre de martyrs a déjà franchi la barre des 33.000 jeudi 4 avril, assure le ministère de la Santé à Gaza. La partie palestinienne qui a rejeté l’offre israélienne pour une trêve n’a d’autre choix que de continuer à se battre.

Dans la banlieue sud de Beyrouth, une réunion des leaders de « l’axe de la résistance » s’est tenue par visioconférence. Les dirigeants du Hezbollah, du Hamas, du Jihad islamique, du mouvement yéménite Ansar Allah ou encore le président iranien Ebrahim Raïssi ont participé à l’événement pour coordonner leurs actions contre Israël.

A Amman, les environs de l’ambassade israélienne ont vibré au rythme d’une manifestation massive organisée pour la cinquième journée consécutive, sous le titre : Siège de l’ambassade de l’ennemi sioniste. L’objectif est d’exiger la cessation immédiate de l’agression israélienne contre la bande de Gaza et la guerre de famine, et le rejet des attaques contre la mosquée Al-Aqsa.

Si les autorités sionistes se déclarent disposées à discuter avec leurs alliés Américains de l’offensive sur Rafah, c’est pour mieux noyer le poisson. Jeudi, des bombardements aériens doublés de pilonnages naval ont ciblé le corridor sud qui sépare cette localité palestinienne qui accueille au moins 1,2 millions de réfugiés de l’Egypte voisine. L’establishment israélien ne semble pas enclin à attendre l’arrivée des généraux américains pour achever son œuvre génocidaire.