Algérie

Des médias algériens sont remontés contre le ministre espagnol des Affaires étrangères. Ils taxent José Manuel Albares de « torpiller la réconciliation algéro-espagnole », la question du Sahara occidental étant la cause directe de cette colère. Echoroukonline, média proche des militaires, dénonce une « modification » opérée sur le site de la diplomatie espagnole ayant fait l’impasse sur l’option du référendum, voulue selon le média comme une solution au différend régional.

De nouveaux membres non-permanents accèdent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025. Sur la liste des cinq figure l’Algérie dont la présidence avait balisé, la semaine dernière, son champ d’action. Dans un discours au Parlement, Abdelmajid Tebboune, chef d’Etat, a érigé Sahara occidental et Palestine en autant de dossiers prioritaires du mandat onusien de l’Algérie. A signaler aussi qu’une telle réaffirmation de l’engagement régional du système algérien intervient alors que sur le terrain, le langage de la canonnière est de retour.

En dépit de la veille maladive dont fait preuve Alger vis-à-vis des acquis diplomatiques que le Royaume engrange, il faut croire que les responsables d’El Mouradia et ceux qui gravitent autour persistent dans le déni. La preuve, le chef de la diplomatie algérienne qui n’ignore pas les déclarations que vient de faire son homologue espagnol à Rabat, affirme sans ciller que Madrid a changé de position dans le dossier saharien.

Vendredi, Alger a rappelé son ambassadeur en poste à Bamako pour consultations. Bamako a fait de même. Ces derniers jours, une passe d’armes diplomatique s’était jouée par convocation interposée, justement, de ces deux ambassadeurs. Les invitations à Alger, de groupes signataires de l’accord de paix de 2015, ont agi comme catalyseur à la crise actuelle.

L’Algérie qui accueille une nouvelle réunion du Comité de Défense de la région d’Afrique du Nord (NARC) a invité le Polisario, comme lors de la réunion de mai dernier dans la capitale algérienne. C’est Nafaa Mustapha Deddi responsable des relations internationales au « ministère de la Défense »,qui pilotait la délégation du Front.