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Dossier saharien : A. Tebboune fait toujours dans l’anti-marocanisme primaire

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De nouveaux membres non-permanents accèdent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025. Sur la liste des cinq figure l’Algérie dont la présidence avait balisé, la semaine dernière, son champ d’action. Dans un discours au Parlement, Abdelmajid Tebboune, chef d’Etat, a érigé Sahara occidental et Palestine en autant de dossiers prioritaires du mandat onusien de l’Algérie. A signaler aussi qu’une telle réaffirmation de l’engagement régional du système algérien intervient alors que sur le terrain, le langage de la canonnière est de retour.
Dossier saharien : A. Tebboune fait toujours dans l’anti-marocanisme primaire

La présidence algérienne a annoncé la couleur. A l’instar de l’Afrique du Sud et de l’Uruguay, ses efforts diplomatiques au CS se focaliseront sur l’intégration du dossier saharien à tous les agendas mensuels de l’instance exécutive de l’ONU, en demandant des réunions extraordinaires pour l’examen de cette question. Des initiatives qui assurent au Polisario une plus grande visibilité médiatique dans les couloirs de l’ONU.

Bien avant son entrée officielle, l’Algérie avait réuni les nouveaux membres du Conseil de sécurité en marge de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies, tenue en septembre à New York. A cette occasion, Ahmed Attaf,  ministre algérien des Affaires étrangères, avait rencontré ses homologues de la Corée du sud, Slovénie, Sierra Leone et Guyane, pour « coordonner » les positions de ces Etats au CS de l’ONU et ne pas tomber sous l’influence de la « logique de la polarisation » sur certains dossiers.

Le Mozambique qui siège dans le CS jusqu’au 31 décembre 2024 devrait apporter son appui aux actions de l’Algérie et appuyer la RASD qu’il a reconnue. Pour sa première année au CS, Maputo a opté pour l’abstention, aux côtés de Moscou, lors du vote de la résolution 2703, le 30 octobre 2023, par les Quinze.

Pour les observateurs, la capacité de nuisance de l’Algérie et du Mozambique reste limitée. Car les Etats-Unis rédigent les projets de résolutions et laissent une marge très réduite aux autres membres du CS pour modifier leurs textes. En 2023, Washington s’est impliquée plus fortement dans le dossier saharien via les deux tournées dans la région réalisées par Joshua Harris, secrétaire d’Etat américain adjoint pour l’Afrique du Nord, en septembre et décembre derniers.

Sur la liste des nouveaux membres, la Guyane, la Corée du sud et la Slovénie, défendent plutôt une solution politique mutuellement acceptable de la question du Sahara. En revanche, la Sierra Leone reconnait la marocanité du Sahara occidental et a même ouvert un consulat général à Dakhla, en août 2021. Timothy Musa Kabba, ministre des Affaires étrangères, a d’ailleurs réitéré, le 6 septembre à Rabat, « l’appui sans relâche » de son pays à l’intégrité territoriale du royaume.

A signaler aussi que France assure, en janvier 2024, la présidence tournante du Conseil de sécurité. Paris, pour rappel, apporte un soutien diplomatique à Rabat quand bien même la partie marocaine exigerait plus des Français au regard de leur passé colonial dans la région.

Drones actifs

Des drones des Forces armées royales (FAR) ont bombardé, mardi 2 janvier à deux reprises, des véhicules appartenant au Polisario, qui se trouvaient dans la localité de Mijek, située dans la zone tampon à l’Est du Mur des Sables, érigé par les FAR.

Cette annonce a été faite par des médias séparatistes  qui ne donnent pas de bilan des pertes humaines causées par les deux frappes aériennes. La même source affirme, en revanche, que les individus qui étaient à bord des véhicules tout terrain « sont des orpailleurs mauritaniens et sahraouis ».

Mijek, située près de la frontière avec la Mauritanie, a déjà connu des frappes aériennes menées par des drones des FAR, ayant ciblé des éléments du Polisario. Depuis le 13 novembre 2020, la population qui habitait Mijek, que le Polisario considérait un « territoire libéré », avait fui la zone vers les camps de Tindouf.

Des informations ont signalé dimanche la mort d’au moins quatre orpailleurs mauritaniens près de la localité de « Gleibat El Foula », dans la zone tampon, à environ 150 km à l’Est de Dakhla, relevant de la région Oued Ed-Dahab-Lagouira. Ils étaient à bord de trois véhicules, partis de la ville mauritanienne de Zouerate. Ils étaient à bord de trois véhicules, partis de la ville mauritanienne de Zouerate.

Un média mauritanien évoque une « frappe aérienne » mortelle menée dans une « zone contrôlée par le Front Polisario » alors qu’un site d’information avance depuis Nouakchott la piste d’une « explosion », sans pour autant en déterminer la nature.

Pour rappel, en décembre 2022, Mohamed Cheikh Ould El Ghazouani avait exhorté les orpailleurs à « respecter les règles légales de préservation des vies et de ne pas s’exposer aux dangers ». Le chef d’Etat mauritanien a ordonné aux « autorités administratives, militaires et sécuritaires concernées à exercer strictement leurs fonctions et à appliquer les décisions rendues sans hésitation ni favoritisme ».

En septembre 2022 et en octobre 2023, des drones armés marocains avaient menés des frappes dans la zone de « Gleibat El Foula ». Alors que des éléments du Polisario ont tiré, le 15 décembre dernier,  des projectiles contre la province d’Aousserd qui relève, comme « Gleibat El Foula », de la région Oued Ed-Dahab-Lagouira.

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