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Bilan à mi-mandat de l’actuelle majorité : La team A. Akhannouch à l’épreuve du séisme…

Trente mois après l’investiture de la nouvelle majorité, l’heure du bilan a sonné. Aziz Akhannouch, à la tête de la troïka aux affaires, devrait produire un bilan à mi-mandat de la gestion socio-libérale du pays, avec comme corollaire porté aux nues « l’Etat social ». Sans aller plus loin dans le raisonnement qui confine à dire que le verre n’est même pas à moitié plein, à la seule épreuve du séisme du 8 septembre qui a secoué El Haouz et d’autres régions, il y a beaucoup à dire sur la gestion de cette catastrophe socio-économique.
Bilan à mi-mandat de l’actuelle majorité : La team A. Akhannouch à l’épreuve du séisme…

Sept mois après cette tragédie qui a coûté la vie à 3.000 personnes, outre des centaines de blessés, force est de constater que de nombreuses familles continuent de vivre les affres de la précarité. Passée l’heure de l’élan solidaire post-traumatique, effort dans lequel le pays a fait preuve d’un esprit patriotique des plus forts, il faut dire que le drame est toujours persistant et ses projections dramatiques ont pris une autre dimension avec les récentes précipitations et la vague de froid qui a suivi. En effet, depuis le séisme, nombreuses sont les familles qui endurent l’insupportable à l’abri de tentes de fortune qui ne répondent nullement aux exigences sanitaires de base. Une réalité qui n’en rappelle pas moins celle qui a marqué de son fer la Turquie. Avec les résultats que l’on a pu mesurer à l’aune du verdict des urnes. Le parti au pouvoir a perdu de sa superbe lors des élections locales qui ont valeur de test pour les prochaines échéances politiques. Si à Ankara, Recep Tayyip Erdogan a tiré les conclusions qui s’imposent, en est-il de même à Rabat où A. Akhannouch semble se complaire dans ses habits de chef de la majorité sans pour autant veiller à l’exécution rapide et efficace des recommandations royales pour la prise en charge du lourd dossier des laissés pour compte d’El Haouz et au-delà. En effet, le mois de Ramadan, séquence de piété par excellence, n’aura pas dérogé à la règle observée par les membres de la « dream team » du patron de l’Exécutif. On n’a pas vu de ministre sacrifier à la règle de l’empathie, un des traits de l’Etat social, en se rendant dans un quelconque campement de la misère pour rompre le jeûne avec les « Aït Débrouille »

On comprend dès lors les raisons qui ont poussé Fatima Tamni, députée de la Fédération de la Gauche Démocratique (FGD), à interpeller Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, sur la souffrance continue des victimes du séisme en l’exhortant à des mesures immédiates pour mettre fin à cette situation inhumaine. Au-delà de l’espoir suscité par les pluies susceptibles d’alléger le poids de la sécheresse, c’est le désespoir des victimes du séisme qui l’a fait réagir, une fois de plus. Coincées sous des tentes précaires, exposées au froid, à la poussière et aux averses, ces familles endurent des souffrances indicibles, a souligné la députée.

La députée FGD dénonce l’incurie de l’Exécutif qui, en dépit des promesses gouvernementales répétées, n’a rien entreprise de viable pour rendre la dignité à ces centaines de milliers de nos concitoyens. Les victimes continuent d’endurer des conditions inacceptables, livrées à leur triste sort. « Il est temps d’honorer la dignité des victimes, de transformer les promesses en actions tangibles et de mettre fin à leur calvaire », a-t-elle fait savoir à l’heure où l’Exécutif, appelé à subir la loi de la reddition des comptes, se contente de pérorer sur la mise en place de l’Etat social. Une construction qui, pour l’heure, ressemble à l’identique aux tentes inappropriées distribuées aux citoyens de seconde zone que sont les victimes du tremblement de terre d’El Haouz.  Comme quoi, il n’y a pas de quoi pavoiser avec le gouvernement qui se félicite d’un bilan « très honorable et positif », qui illustre son engagement à réaliser les réformes promises et à consolider l’architecture d’un État social, comme énoncé durant les promesses électorales. Rassemblement National des Indépendants (RNI), Parti Authenticité et Modernité (PAM) et Parti de l’Istiqlal (PI), rassemblées sous la férule d’A.Akhannouch, n’ont pas de quoi donner le change à tous les « Aït Débrouille » du Maroc oublié. Dommage…

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