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Axe de Philadelphie : L’Egypte réagit mollement aux menaces israéliennes

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Diaa Rashwan, chef du service d’information égyptien, a affirmé lundi que « les efforts d’Israël pour contrôler l’axe de Philadelphie dans la bande de Gaza, le long de la frontière avec l’Égypte, conduiraient à une menace sérieuse et grave pour les relations égypto-israéliennes ».
Axe de Philadelphie : L’Egypte réagit mollement aux menaces israéliennes

D. Rashwan a déclaré dans un communiqué publié sur le site officiel du SIS que « la période récente a été marquée par plusieurs déclarations de responsables israéliens, de la part du Premier ministre Benjamin Netanyahu, contenant des allégations et de fausses informations concernant l’existence d’opérations de contrebande d’armes, d’explosifs, de munitions, dans la bande de Gaza depuis le territoire égyptien ». Il a ajouté que « la persistance d’Israël à propager ces mensonges est une tentative destinée à légitimer sa tentative d’occuper le couloir de Philadelphie ou le couloir de Salah al-Din, dans la bande de Gaza, le long de la frontière avec l’Égypte, en violation des accords et protocoles de sécurité signé entre lui et l’Egypte ».

Le même responsable a noté : « Il faut souligner strictement que toute démarche israélienne dans cette direction entraînera une menace sérieuse et grave pour les relations égypto-israéliennes », a-t-il encore noté tout en ajoutant qu’ « en plus d’être un pays qui respecte ses obligations internationales, l’Égypte est capable de défendre ses intérêts et sa souveraineté sur son territoire et ses frontières, et ne l’hypothéquera pas entre les mains d’un groupe de dirigeants israéliens extrémistes qui cherchent à entraîner la région dans une situation de conflit et d’instabilité ».

Pour nombre d’observateurs, l’attitude ainsi affichée par Le Caire est des plus « molles » au regard des enjeux de la tension régionale. En effet, des analystes précisent que les Egyptiens n’arrivent toujours pas à s’affranchir des liens de dépendance vis-à-vis de Washington quand bien même ses intérêts suprêmes sont rudement menacés. Au-delà de la gestion du dossier des eaux du Nil, de la rétrocession programmée des îles Tiran et Sanafir, le tout au grand bénéfice d’Israël, voilà qu’émerge à la surface le dossier de Gaza et la volonté affichée par l’establishment sioniste à vouloir faire forcer le passage de Rafah par les Palestiniens condamnés à l’errance. Nul besoin de faire un dessin aux responsables égyptiens qui, face à leur engagement a minima dans le dossier palestinien, risquent de voir une de leur carte maitresse leur échapper d’entre les mains : le canal de Suez et ses dividendes. En effet, sur la table des Israéliens, le canal Ben Gourion est toujours d’actualité et prend d’autant de l’ampleur avec le projet parrainé par Washington pour endiguer, via l’Inde, la route de la soie pré dessinée par la Chine.

Un sursaut du Caire est-il à attendre ?

En attendant, force est de souligner que la télévision israélienne Channel 12 a évoqué un plan américano-égyptien pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza. Il comprendrait 3 clauses principales sur une durée de 90 jours à partir de sa mise en exécution. En premier lieu, il stipule un cessez-le-feu non limité. Lequel sera suivi par la libération de tous les captifs israéliens sur trois lots en échange de la libération des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. La troisième et ultime phase, l’armée israélienne devrait se retirer totalement de la bande de Gaza.

Un sondage de la télévision israélienne Channel 13 a montré que 46% des Israéliens refusent l’arrêt de la guerre en échange de la restitution des otages et 35% le soutiennent.

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