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Alors que le monde est sous le choc du massacre d’Al-Bureij : Washington bloque au Conseil de sécurité la condamnation d’Israël !

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Le seuil des 30.000 martyrs a déjà été franchi dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, jour de l’opération héroïque menée par le Hamas sur l’enveloppe de Gaza. Ce chiffre devrait évoluer vendredi avec au moins quatre martyrs suite à un bombardement israélien visant une maison dans le camp d’Al-Bureij. La communauté internationale qui a été secouée par la boucherie d’Al-Rachid n’aura pas réussi, face au blocage américain, de condamner l’entité sioniste. AU Conseil de sécurité de l’ONU, Washington fait valoir sa loi d’airain.
Alors que le monde est sous le choc du massacre d’Al-Bureij : Washington bloque au Conseil de sécurité la condamnation d’Israël !

Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, a déclaré jeudi un « nouveau carnage » et des morts « totalement inacceptables » après la mort annoncée par le Hamas de plus de 110 personnes lors d’une distribution d’aide à Gaza qui a été attaquée. par l’armée israélienne. « Je suis horrifié par les informations sur un nouveau carnage parmi les civils de Gaza qui cherchaient désespérément à obtenir de l’aide humanitaire », a dit J. Borrell sur le réseau social X. « Ces morts sont totalement inacceptables », at-il ajouté.

Selon le Hamas, au moins 112 Palestiniens ont été tués et 760 autres blessés jeudi lorsque l’armée israélienne a ouvert le feu sur la foule affamée, qui s’est ruée sur un convoi d’aide alimentaire dans la rue al-Rachid, à l’ouest de la ville de Gaza. Le mouvement de résistance a également accusé les chars d’avoir écrasé les gens. Jeudi, un médecin de l’hôpital al-Chifa et des témoins ont affirmé que des soldats israéliens avaient tiré sur la foule affamée qui se précipitait vers les camions d’aide.

L’armée d’occupation tente de se dédouaner de ce nouveau massacre. Reconnaissant des « tirs limités » de soldats qui se sentaient « menacés », arguant que la majorité des personnes tuées l’ont été dans une bousculade ou ont été écrasées par les camions qui transportaient de l’aide, comme l’ont rapporté les médias israéliens.

« Priver les gens de l’aide humanitaire constituent une violation grave » du droit humanitaire international, a précisé J. Borrell. « Un accès humanitaire sans entrée à Gaza doit être accordé. »

Selon l’OMS, se référant aux statistiques du gouvernement de Gaza, au moins 10 enfants sont morts des suites de la malnutrition. Un chiffre certainement en-deçà de la réalité, a ajouté son porte-parole, Christian Lindmeier. « Les fondements mêmes de la subsistance quotidienne des gens sont détruits », at-il dénoncé.

Evoquant la mort des victimes du « carnage de la farine », le porte-parole de l’OMS a souligné à quel point les gens devaient avoir faim pour prendre ce genre de risques. « Ce qui est important, c’est que les gens ont tellement besoin de nourriture, d’eau douce, de tout approvisionnement, qu’ils risquent leur vie pour obtenir de la nourriture, des fournitures pour subvenir aux besoins de leurs enfants et pour subvenir à leurs propres besoins », a-t-il lancé. « C’est le vrai drame, la vraie catastrophe ».

Pour sa part, l’ agence de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a alerté une nouvelle fois vendredi qu’ « une famine est quasiment inévitable, si rien ne change ».

Selon l’ AFP , l’ONU et les agences humanitaires ont des critères très précis pour déterminer un état de famine et elle n’a pas encore été déclarée pour le territoire palestinien malgré une situation catastrophique.

Mais « une fois qu’une famine est déclarée, il est trop tard pour trop de gens » , a insisté Jens Laerke, porte-parole de l’ OCHA . En Somalie en 2011, lorsque la famine a été déclarée, la moitié du nombre total de victimes qu’a fait la catastrophe était déjà morte de faim.

Concernant les réactions internationales au massacre de jeudi, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence et à huis clos, après que le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, « choqué », a plaidé pour « une enquête ». indépendante efficace ». A. Guterres « condamne » les événements qui ont conduit jeudi à la mort d’une centaine de personnes selon le Hamas lors d’une distribution d’aide alimentaire à Gaza, a indiqué son porte-parole. « Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé. Mais que ces gens ont été tués par des tirs israéliens, qu’ils ont été écrasés par la foule, ou renversés par des camions, ce sont des actes de violence, d’une certaine manière, liés à ce conflit », a déclaré Stéphane Dujarric, décrivant des morts dans des « circonstances horribles ».

Il a précisé qu’il n’y avait pas de présence de l’ONU lors de cette distribution d’aide. « Les civils désespérés de Gaza ont besoin d’une aide urgente, y compris ceux assiégés dans le nord où les Nations unies n’ont pas pu apporter d’aide depuis plus qu’une semaine », a-t-il noté, répétant l’appel d’Antonio Guterres à un cessez-le-feu immédiat.

Le secrétaire général est d’autre part « atterré par le bilan humain tragique du conflit à Gaza, qui aurait désormais fait plus de 30 000 morts et 70.000 blessés », a-t-il déclaré. « Tragiquement, un nombre inconnu de personnes sont sous les décombres ».

Ce drame, a reconnu Joe Biden, président américain, va compliquer les pourparlers en vue d’une trêve. Fidèle allié d’Israël, les Etats-Unis ont exigé des « réponses » du gouvernement de Benjamin Netanyahu après la tragédie de jeudi, appelant à une « enquête approfondie ».

« Le meilleur moyen d’alléger les souffrances du peuple palestinien est de parvenir à un accord sur un cessez-le-feu temporaire (…) », a affirmé le département d’Etat jeudi, en parlant d’une situation « incroyablement désespérée » à Gaza.

L’Italie et l’Espagne ont condamné le drame de Gaza, jugeant « urgent » un cessez-le-feu. La France a dénoncé des tirs contre des civils « pris pour cible par des soldats israéliens » et réclamé une « enquête indépendante ». L’Allemagne a appelé Israël à « mener une enquête complète » et appelé à une « trêve humanitaire ».

La Chine a appelé à un « cessez-le-feu » et à garantir l’entrée des aides humanitaires dans le territoire, soumises au feu vert d’Israël.

L’Arabie saoudite a condamné « la prise pour cible de civils sans défense par les forces d’occupation ». Le Qatar, l’un des principaux médiateurs dans la guerre, a appelé à une « action internationale pour mettre fin immédiatement à l’agression (israélienne) ».

En attendant, l’affaire est grave dans la bande de Gaza en dépit des opérations de largage des denrées depuis des avions-cargos sous supervision israélienne. Une goutte dans un océan… Il est peu réaliste de penser que l’on puisse facilement remplacer l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), tant ses activités sont multiples et importantes, a jugé jeudi son patron en réponse aux appels à la démanteler. « C’est un peu simpliste de croire que l’Unrwa peut juste transférer techniquement toutes ses activités à d’autres agences de l’ONU ou à des ONG », a déclaré Philippe Lazzarini devant quelques journalistes au quartier général de l’agence à Jérusalem-Est.

« L’Unrwa fournit des services semblables à ceux d’un gouvernement à l’une des communautés les plus démunies de la région, les réfugiés palestiniens », a-t-il rappelé.

Il a particulièrement insisté sur les soins de santé et l’éducation que fournit son agence. « A part un état fonctionnel, personne ne peut fournir de l’enseignement à tous les niveaux, à cette échelle » comme le fait l’Unrwa qui gère des écoles pour près de 300 000 enfants dans la bande de Gaza, a-t-il souligné. A Gaza, « nous sommes l’organisation la plus implantée » et « nous fournissons une plateforme logistique complète au reste de la communauté humanitaire ».

« Si l’Unrwa devait quitter Gaza aujourd’hui, au pic de la crise (…), cela affaiblirait notre capacité collective à répondre à des besoins humanitaires sans précédent », a-t-il déclaré.

Sur ces entre-faits,  Abou Obaïda, porte-parole des brigades al-Qassam a annoncé la mort de 7 captifs israéliens dans les raids israéliens sur la bande de Gaza. Dans une intervention retransmise par la télévision, il a indiqué que le nombre des captifs tués dans les opérations militaires de l’armée ennemie dans la bande de Gaza dépasse désormais les 70.

Abou Obaïda a indiqué aussi que « le prix que nous voulions prendre en échange de 5 ou de 10 captifs vivants est le même que celui que nous voulions prendre en échange de tous les captifs, s’ils n’avaient pas été tués dans les raids ennemis. »

Avant l’annonce de la mort de 7 captifs, les Brigades al-Qassam avaient perdu tout contact avec les groupes palestiniens qui les détenaient. Depuis jeudi, la chaine qatarie al-Jazeera diffusait que le bras armé du Hamas allait livrer des informations sur trois captifs. L’un d’entre eux serait l’ami du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Une infographie a été publiée par le Hamas, indiquant que « Netanyahu a laissé ses amis abandonnés à leur sort, sans les sauver ». Une source des Brigades al-Qassam l’a confirmé.

Une vidéo diffusée par le Hamas révèle leur identité. Il s’agirait de Yoram Itak Mitzejer, Haim Jershon Berri et Amiram Israel Koper. Le premier pourrait être l’ami du Premier ministre israélien.

Un dernier message a été enregistré pour l’un d’entre eux : « Nous faisons partie de la génération qui a bâti l’Etat. Nous avons contribué à bâtir l’armée. Nous ne voulons pas être les victimes des raids de l’armée de l’air. »

Le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari les avait évoqués, citant leur nom, en disant : « Nous allons tout faire pour vous ramener en sécurité. Nous ne nous reposerons jamais avant que vous reveniez », selon la vidéo du Hamas. Celle-ci signale qu’ « en dépit que nous avions veillé à leur vie, tous les sept ont été tués avec l’arme de votre armée ». Et de conclure que « Netanyahou insiste pour les tuer ». L’identité des quatre autres captifs morts n’a pas été divulguée.

La bataille fait toujours rage dans la bande de Gaza entre l’armée d’occupation et les groupes de résistance palestiniens. Pour la seule journée d’aujourd’hui, des dizaines de soldats sionistes, morts et blessés, ont été évacués par des hélicoptères des zones de combats. En dépit des dégâts subis depuis le 7 octobre, le gouvernement israélien est tenté de marcher sur Rafah. Si les pertes israéliennes sont tues, il n’en reste pas moins que l’armée israélienne est appelée à ancien de nouveaux officiers pour remplacer les officiers supérieurs tués au combat, rapporte le Yediot Aharonot, tout en assurant que « cela prendra du temps. » Le même média a assuré que l’armée d’occupation a un besoin urgent de recruter 7 000 soldats et officiers, dont la moitié sera en position de combat après les lourdes pertes qu’elle a subies pendant la guerre.

Un assaut terrestre sur la ville de Rafah dans la bande de Gaza, promis par le Premier ministre israélien, « contrerait » à la décision de la plus haute juridiction de l’ONU, a estimé jeudi le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme.

« Je ne vois pas comment une telle opération pourrait être compatible avec les mesures provisoires contraignantes émises par la Cour internationale de Justice (CIJ) », a déclaré Volker Türk devant le Conseil des droits de l’homme, à qui il présentait le rapport de ses services sur la situation dans les territoires palestiniens.

Le 27 janvier, la CIJ avait appelé Israël à empêcher tout acte éventuel de « génocide » à Gaza. « La perspective d’une attaque terrestre israélienne sur Rafah donnerait au cauchemar infligé aux habitants de Gaza une nouvelle dimension », a déclaré V. Türk.

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