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Washington exige un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza : Un « coup dur » asséné à Tel-Aviv, selon des responsables israéliens

La situation reste catastrophique dans la bande de Gaza où l’armée sioniste continue de commettre des crimes à l’endroit des civils. Le nombre de martyrs a déjà franchi la barre des 33.000 jeudi 4 avril, assure le ministère de la Santé à Gaza. La partie palestinienne qui a rejeté l’offre israélienne pour une trêve n’a d’autre choix que de continuer à se battre.
Washington exige un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza : Un « coup dur » asséné à Tel-Aviv, selon des responsables israéliens

L’entité sioniste qui s’englue de jour en jour dans le bourbier gazaoui multiplie chemin faisant ses crimes contre la population palestinienne. Depuis le 7 octobre dernier, date de l’opération Déluge d’Al-Aqsa lancée par le Hamas contre les casernes et bases de Tsahal dans l’enveloppe de Gaza, Israël peine à faire valoir le moindre acquis militaire. La résistance palestinienne plurielle résiste et rend coup pour coup à l’armée de l’occupation. Devant le cumul des crimes sionistes, Joe Biden, président américain, a pressé, jeudi, le Premier ministre israélien de « conclure sans délai un accord » pour un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza. Il a aussi prévenu le dirigeant israélien que la poursuite du soutien des États-Unis à son opération à Gaza dépendrait de décisions « concrètes » pour protéger les civils, selon la Maison Blanche, qui a rendu compte d’un entretien téléphonique entre les deux hommes quelques jours après la mort d’humanitaires dans une frappe israélienne dans le territoire palestinien.

Un changement d’attitude dans la démarche américaine qui apporte encore tout l’appui nécessaire à Israël jugé par les médias israéliens comme « le plus dur des coups » porté à l’entité sioniste depuis le début de la guerre. Les médias relaient ainsi ce qui se dit au sein de l’establishment israélien après la communication jugée difficile et tendue entre J. Biden et son protégé Benyamin Netanyahu. Même le département d’Etat US assure que l’évolution de la gestion de la guerre contre les Palestiniens par Israël conditionnerait désormais les relations entre les deux alliés. Antony Blinken qui a avoué son « sionisme », comme l’hôte actuel de la Maison Blanche, assure qu’il se fera une religion sur la base des changements attendus sur le terrain de la guerre à Gaza dont les dérives génocidaires ne font plus mystère. A souligner dans ce cadre que Human Right Watch a assuré disposer d’assez de preuves probantes de la liquidation de la population civile palestinienne en menant des opérations militaires injustifiées.

Face à ces développements inattendus, il faut dire que l’étau se resserre de plus en plus sur B. Netanyahu. Lâché par Washington et par une partie de l’opinion israélienne, Benny Gantz, ex-chef d’état-major de l’armée sioniste, entend en profiter pour faire avancer ses pions et se projeter comme alternative à l’ère Netanyahu. En tête dans les sondage, B. Gantz qui siège dans le cabinet de guerre, surfe sur la colère de la rue. Ces derniers jours des manifestations monstres ont eu lieu, à Jérusalem notamment, devant le Parlement, rassemblant des dizaines de milliers de mécontents. Selon une récente enquête d’opinion d’Israël Democracy Institute, 71% des Israéliens souhaitent des élections anticipées. Certains exigent le départ de B. Netanyahu.

L’union affichée derrière le Premier ministre juste après les attaques du 7 octobre a fait long feu. L’ire est montée progressivement au sein d’une opinion que le tient pour responsable de la faille sécuritaire qui a mené aux attaques du Hamas et de la mauvaise gestion de la crise sanguinaire avec ses atermoiements dans les négociations pour libérer les otages.

Plus le temps passe, plus les Israéliens sont fatigués de voir que la guerre à Gaza n’a pas atteint les objectifs annoncés. Le Hamas n’a pas été éliminé et les otages, une centaine au total dont des généraux israéliens, sont toujours prisonniers. Parmi ceux qui réclament le départ de B. Netanyahu, figurent des familles d’otages, mais aussi des opposants de plus longue date, notamment ceux qui avaient protesté massivement l’an dernier contre la réforme de la justice jugée anti-démocratique. Ils accusent B. Netanyahu de mener le pays à sa perte. Nombreux soupçonnent le Premier ministre de faire perdurer la guerre à Gaza pour se maintenir au pouvoir. Si le conflit s’arrête, B. Netanyahu devra faire face aux critiques et à des échéances judiciaires. Il est accusé, entre autres, de corruption.

Pour l’instant, B. Netanyahu s’entête. Dimanche 31 mars, il a assuré que « des élections en pleine guerre paralyseraient Israël pour au moins six mois et paralyseraient aussi les négociations pour la libération des otages ». Et rien n’indique non plus que ses alliés au sein de la coalition le lâchent.

Mais les pressions sont nombreuses. En dehors de B. Gantz, Yaïr Lapid, chef de l’opposition, a aussi appelé au départ de B. Netanyahu. En outre, aux USA, le temps des pressions accompagne les livraisons d’armes à l’entité sioniste. Chuck Schumer, influent sénateur démocrate, a appelé le mois dernier à des élections anticipées en Israël, critiquant personnellement B. Netanyahu. Le président américain avait alors salué « un bon discours ».

Du côté des Palestiniens, ils s’accrochent à leurs revendications pour faire taire les armes. Parallèlement au ciblage des colonies de l’enveloppe de Gaza par des missiles et des obus, les opérations contre l’armée israélienne se poursuivent dans plusieurs zones. Ainsi, dans la ville de Gaza, un Bulldozer a été pulvérisé par un obus alors que les Brigades Al Qassam assurent avoir détruit un char Merkava à Deir El Balah, dans le centre de Gaza.

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