En Grande-Bretagne, des groupes d’experts étudient la possibilité de libérer prématurément près de 100 détenus incarcérés pour terrorisme. Parmi eux se trouvent des auteurs d’attentats et un néo-nazi ayant fabriqué une bombe artisanale, selon les informations de The Independent.
La commission des libérations conditionnelles (Parole Board) examine actuellement 92 dossiers transmis par le ministre britannique de la Justice, après que le gouvernement a modifié la loi pour empêcher la libération automatique des terroristes à mi-peine. Avec l’aide d’anciens juges, de policiers, de directeurs de prison, de procureurs, de psychologues et de psychiatres, la commission doit désormais les considérer comme «sûrs» avant d’autoriser leur libération, qui ne peut avoir lieu qu’aux deux tiers de leur peine au plus tôt.
Depuis cette modification, 117 détenus pour terrorisme ont été soumis à l’approbation de la commission, et 11 d’entre eux ont été libérés tandis que 14 autres ont été maintenus en détention. La commission s’attend à ce que seuls 25 des 92 cas actuellement à l’étude fassent l’objet d’une décision en 2022, en raison du temps nécessaire à la collecte des preuves et aux audiences.
Toujours selon le quotidien britannique, au total 218 personnes sont actuellement incarcérées en Grande-Bretagne pour des actes liés au terrorisme, dont 71 % sont classées comme ayant des opinions extrémistes islamistes et 22 % comme étant d’extrême droite.
Depuis juillet 2013, 443 prisonniers incarcérés pour terrorisme ont été libérés. Certains ont été à nouveau emprisonnés après avoir violé leur liberté conditionnelle ou commis de nouvelles infractions, et deux d’entre eux – Usman Khan et Sudesh Amman – ont même été abattus par des policiers armés.
Comme le rapporte également la même source, parmi les dossiers actuellement à l’étude figurent par exemple celui de Rangzieb Ahmed, qui fut un temps soupçonné d’être le plus haut responsable d’Al-Qaïda au Royaume-Uni et condamné à la prison à vie, ou encore celui de Nazam Hussain, qui avait été initialement emprisonné avec Usman Khan pour avoir, entre autres, planifié l’édification d’un camp d’entraînement terroriste au Pakistan. Ce dernier a vu sa peine réduite en appel, a été libéré mais a été rappelé en prison après l’attaque meurtrière au couteau commise par U. Khan en novembre 2019.
La libération de Jack Coulson, un jeune néo-nazi qui a fabriqué une bombe artisanale et téléchargé des documents terroristes, est également envisagée.
La commission des libérations conditionnelles a déclaré que la protection du public était sa priorité absolue et que tout détenu pour terrorisme libéré serait soumis à des conditions strictes concernant son lieu de résidence, ses déplacements, son travail, les personnes qu’il peut fréquenter et les restrictions relatives à l’utilisation d’internet.
Une série d’affaires a ravivé les inquiétudes concernant les réseaux terroristes et la radicalisation à l’intérieur des prisons, et les experts craignent que d’autres attaques soient lancées par des détenus libérés. Outre l’attentat commis par U. Khan, une autre attaque au couteau survenue à Londres en 2020 avait été perpétrées par un détenu libéré faisant l’objet d’un suivi de probation : Sudesh Amman. La même année, deux détenus partisans de Daech avaient lancé une attaque terroriste à l’intérieur de la prison de haute sécurité de Whitemoor.
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