Baptisée « Taanli 3 », soit « alliance » ou « cohésion » en langue gulmatchéma, l’opération militaire conjointe qui s’est déroulée du 2 au 25 avril à la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, a pris les allures d’une campagne préventive. Ainsi, une centaine de terroristes qui écument dans la vaste zone grise a été « neutralisée » au cours de cette opération qui fait suite à deux autres.
Pour cette troisième phase, un état-major conjoint a été mis en place à Dori, dans le nord-est du Burkina. Le dossier de presse évoque Des moyens très importants ont été mobilisés, assurent les médias. Plusieurs centaines de soldats ont été déployés, des unités terrestres mobilisées et des moyens aériens de surveillance et de combats, ont été mis à contribution.
Les deux états-majors se félicitent du succès de cette opération. Ils évoquent un bilan important : une centaine de terroristes neutralisés, 40 autres interpellés. Lors d’actions civilo-militaires, les soldats ont aussi distribué 200 tonnes de vivres et des médicaments aux populations civiles.
La troisième opération militaire conjointe s’est déroulée notamment à l’extrême Nord du Burkina. Le ministère burkinabè de la Défense a réfuté via un communiqué publié dimanche toute exaction contre la population civile. Il annonce néanmoins l’ouverture d’une enquête sur « ces graves allégations ».
Avec cette opération, les deux pays mettent, en tout cas, en avant leur bonne collaboration. Le communiqué insiste sur « l’excellence de la coopération militaire » entre les deux pays.
Les autorités de transition burkinabè entendent conserver de bons rapports avec leurs voisins et notamment leurs partenaires dans la lutte contre le terrorisme. Lundi, la présidence a annoncé l’envoi, ce week-end, d’émissaires à Bamako. Plusieurs officiers ont ainsi rencontré le président malien de la transition, le colonel Assimi Goïta.