«Changements dans le paysage des talents : le monde se dirige-t-il vers plus d’inégalités envers les talents ?» : tel est l’intitulé de cet indice élaboré par l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD) en partenariat avec l’Institut du leadership en capital humain (HCLI), basé à Singapour et Portulans Institue basé aux Etats-Unis.
Dans ce classement qui se base sur six indices, le pays est tout sauf compétitif. Ainsi, le premier pilier, «Enable», qui reflète l’étendue sur laquelle les environnements de réglementation, de marché et d’affaires génèrent un climat propice au développement des talents, le Maroc est 79e avec un score de 38,69/100. Les trois autres piliers qui se rapportent à l’attrait («Attract»), le développement («Grow») et la capacité à retenir («Retain») les cerveaux, le royaume est classé 115e (36,40) dans le premier indicateur, contre 97e (23,69) et 97e (38,10) pour les deuxième et troisième sous-indices.
Les deux piliers suivants permettent de décrire et mesurer la qualité des talents dans un pays, celle-ci résultant des politiques, des ressources et des efforts entrepris par chaque Etat. En matière de compétences internationales («Global knowledge skills»), avec une mauvaise note – 12,71/100, figure à la 93e place. Enfin, en termes de compétences professionnelles et techniques («Vocational and technical skills») : le royaume est 115e avec 30,17/100.
De ce qui précède, le Maroc est classé 11ème dans le monde arabe, derrière les Émirats arabes unis (25e), le Qatar (38e), l’Arabie saoudite (43e), le Bahreïn (49e), le Sultanat d’Oman (60e), le Koweït (61e), la Jordanie (72e), le Liban (84e), l’Égypte (86e), la Tunisie (91e). Le royaume devance ainsi l’Algérie, qui se classe au 104e rang mondial.
Au niveau mondial, la Suisse arrive en tête, suivie de Singapour, du Danemark, des États-Unis et de la Suède. Le Mali (129e), l’Angola, l’Ethiopie, le Congo et le Tchad (133e) se retrouvent, quant à eux, à la queue du peloton.
Les rédacteurs du rapport estiment que la pandémie de COVID-19 a fondamentalement modifié la façon dont les gens vivent, travaillent et interagissent. «La course mondiale aux talents s’est intensifiée. Bien que les effets de la pandémie s’atténuent, d’importantes incertitudes géopolitiques et économiques poussent certains pays à adopter des politiques plus introverties pour protéger leur main-d’œuvre, tandis que d’autres ont lancé des initiatives plus ouvertes pour concourir aux talents mondiaux», constatent-ils.