#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Surpopulation carcérale : Piqués au vif, les magistrats réagissent

La Ligue des magistrats du Maroc s’en est prise à la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) au lendemain d’un communiqué dans lequel l’institution a alerté sur la surpopulation dans les prisons du pays. Les magistrats taxent la sortie de la DGAPR de porter « atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire ».
Surpopulation carcérale : Piqués au vif, les magistrats réagissent

Dans sa réaction, l’organisation professionnelle a exprimé son « refus catégorique de toute intervention susceptible de remettre en cause l’indépendance du pouvoir judiciaire ou influencer ses décisions au-delà de l’application stricte de la loi, notamment concernant les poursuites en état d’arrestation ou en liberté».

A rappeler que le communiqué de la DGAPR a considéré que la situation actuelle des prisons pourrait empirer, si les détentions continuaient à se multiplier avec la même cadence. Lançant ainsi un appel aux autorités judiciaires pour des solutions urgentes, de façon à limiter les dysfonctionnements sécuritaires pouvant résulter de l’état actuel des choses. Aux yeux de l’institution dirigée par Mohamed Salah Tamek, la surpopulation carcérale impacte les prestations auprès des détenus, y compris au niveau de la restauration, de l’accès aux services de santé et aux programmes de réinsertion.

La Ligue des magistrats a rappelé que l’interlocuteur direct et principal de la DGAPR était le Chef du gouvernement qui en a la tutelle. Elle estime ainsi que c’est la primature qu’il faut saisir, pour bénéficier de plus de moyens financiers et logistiques.

Selon la DGAPR, les institutions pénitentiaires du pays comptent 100 004 détenus pour une capacité actuelle et globale de 64 600 lits. D’après la même source, cette répartition représenterait un record.

Le débat sur l’univers carcéral et la politique pénale dans le Royaume restera-t-il confiné à ces alertes ? La question mérite, sans le moindre doute, l’investissement de toutes les parties prenantes pour désengorger et humaniser les conditions de détention…

Dossier à suivre, donc.

Recommandé pour vous