« Le gouvernement s’emploie à prendre les différentes mesures à même de remédier au retard constaté dans le déploiement d’un certain nombre de projets, parallèlement au lancement des études relatives à de nouveaux projets qui verront le jour à court et moyen termes”, a indiqué un communiqué du Département du chef du gouvernement publié suite à la troisième réunion du Comité de pilotage du PNAEPI 2020-2027. Il ajoute que le gouvernement a veillé dans ce cadre à accélérer le rythme des investissements dans ce domaine et à renforcer les crédits dédiés au programme qui passent de 115 à 150 Mrds DH.
En droite ligne avec les orientations royales, notamment celles contenues dans le discours royal à l’occasion de l’ouverture de l’année législative, Aziz Akhannouch, qui présidait cette réunion, a affirmé la volonté du gouvernement d’accélérer la mise en œuvre du PNAEPI 2020-2027, mettant l’accent sur la rigueur et l’esprit de responsabilité dont fait preuve le gouvernement face à toutes les formes de gaspillage et d’exploitation anarchique des ressources en eau, rapporte le communiqué. Ce programme a ainsi été entouré d’un intérêt particulier de la part du gouvernement, qui a veillé à l’accélération de son rythme de réalisation, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement des citoyens en eau potable, les projets d’interconnexion des bassins hydriques, ainsi que les projets de barrages, de dessalement de l’eau de mer et les projets de réutilisation des eaux usées retraitées. Le chef du gouvernement a ajouté que la garantie de la sécurité hydrique, au même titre que la sécurité alimentaire, au profit de tous les citoyens, “constitue un défi que le gouvernement est attelé à relever afin de faire face au stress hydrique que connaît notre pays en raison des années successives de sécheresse et de la raréfaction des ressources hydriques en surface comme dans les nappes phréatiques”.
La réunion a été consacrée à l’examen d’une série de projets de résolutions et de recommandations, déclinées en cinq axes : le raccordement entre bassins hydriques, les projets de dessalement d’eau de mer, les projets d’édification de barrages, les programmes de sensibilisation et les mécanismes de gouvernance, selon la même source. La réunion a également été l’occasion d’examiner l’état actuel des ressources en eau au Maroc, qui connaît depuis 2018 la succession de quatre années de sécheresse, ayant entraîné une régression des réserves en eaux de surface et au niveau des nappes phréatiques. Par ailleurs, la part individuelle en ressources hydriques a également régressé, passant de 2560 m3 par an en 1960 à 620 m3 en 2020, du fait de la diminution de la ressource hydrique et de la croissance démographique que connaît le Royaume, d’après le communiqué.
Le gouvernement présentera devant le Roi l’ensemble des projets devant être mis en œuvre, qui sont de nature à alléger l’impact du stress hydrique sur les citoyens, en assurant la continuité de leur approvisionnement en eau potable et en mettant à disposition les ressources hydriques nécessaires aux activités agricoles et à l’irrigation.