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Retrouvailles franco-marocaines : Tout s’accélère…

Le nuage d’été qui a obscurci pour un temps l’horizon des relations entre Rabat et Paris se dissipe au rythme de la multiplicité des rencontres bilatérales. Après les ouvertures de la France entamées dans le dossier saharien, le volet sécuritaire est à l’ordre du jour.
Retrouvailles franco-marocaines : Tout s’accélère…

Gérald Darmanin, ministre français de l’Intérieur, est attendu au Maroc, où il aura  le 22 avril des entretiens avec Abdelouafi Laftit, son homologue marocain, au siège du ministère  à Rabat.  Abdellatif Hammouchi, directeur général de la sûreté nationale et de la surveillance du territoire, avait examiné la coopération sécuritaire maroco-française, le 12 décembre à Rabat, avec Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale française, et le 15 décembre avec Nicolas Lerner, directeur général de la sécurité intérieure en France,.

Lors de son récent déplacement au Maroc, Frank Riester, ministre du Commerce extérieur,  avait annoncé des projets d’investissements d’opérateurs publics français au Sahara.  Riester a annoncé, la semaine dernière à Casablanca, que « Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AfD) dédiée au secteur privé, pourrait contribuer au financement d’une ligne haute tension entre Dakhla et Casablanca ». Déclarations condamnées à chaud par le Polisario et les médias algériens.

Stéphane Séjourné, chef de la diplomatie française, a rappelé dans ce sillage l’engagement prononcé de Paris dans le dossier saharien. « Je l’ai dit là-bas (le 26 février à Rabat, ndlr), que nous avons reconnu le fait que le Maroc développe économiquement cette zone. Nous avons même été un peu au-delà, puisque nous allons faire venir des opérateurs publics pour la développer avec eux », a-t-il fait valoir  dans une interview accordée à France 24 et RFI. « Pour ce qui est de la question diplomatique, c’est entre les deux chefs d’Etats que cela se gérera et se réglera. Je n’ai pas d’annonce à faire aujourd’hui devant vous », a précisé le ministre français des Affaires étrangères. Rabat et Paris n’ont pas encore arrêté une date pour la rencontre au sommet.

Cette reconnaissance économique de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental s’est accompagnée par des éloges du ministre des Affaires étrangères à la politique menée par le royaume au Sahel. En témoigne, d’ailleurs, l’adhésion, le 23 décembre à Marrakech, du Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso à l’initiative lancée, le 6 novembre 2023, par le roi Mohammed VI devant faciliter l’accès des pays du Sahel à l’Océan atlantique. Une influence dont la France souhaite profiter pour se réconcilier avec ses anciennes colonies.

Répondant à une question sur une « possible médiation marocaine » entre Paris et les pays de la région qui lui ont tourné le dos, S. Séjourné a indiqué que « le Maroc devient une puissance régionale affirmée et doit même permettre d’avoir une forme d’organisation régionale et permettre aussi sa stabilité ». Et d’enchainer en saluant les initiatives lancées par le royaume au Sahel. « Elles sont les bienvenues » mais « c’est aux Marocains de décider leurs accords. Je crois qu’ils ont une volonté de leurs côtés de tisser des liens avec leurs voisins » du Sahel, a-t-il assuré.

Le ministre français avait reçu, le 9 avril à Paris, Nasser Bourita, son homologue marocain,. « La dynamique ouverte par ma récente visite au Maroc se poursuit aujourd’hui avec une séance de travail avec mon homologue, Nasser Bourita. La relation entre la France et le Maroc est unique ! », s’est félicité S. Séjourné sur la plateforme X.

A signaler que d’autres ministres français sont également attendus dans le Royaume. Les détenteurs des portefeuilles de l’Agriculture, l’Economie et la Culture, sont concernés…

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