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Report du bilan d’étape de l’Exécutif : Le PJD régle ses comptes…

Le président de la Chambre des représentants a officiellement sollicité un report de la séance prévue pour la présentation du bilan d’étape du travail gouvernemental. Une correspondance adressée au chef du gouvernement annule la précédente. Sans évoquer le vice de forme… Sans attendre un bilan jugé déjà catastrophique, le PJD s’est permis le luxe de descendre en flammes l’actuelle majorité aux affaires. Laquelle fait endosser ses échecs aux boucs émissaires.
Report du bilan d’étape de l’Exécutif : Le PJD régler ses comptes…

Rachaid Talbi Alami, récemment élu à la tête de la Chambre des représentants, exprime dans sa lettre le besoin de décaler cette séance à une date ultérieure. « En relation avec le sujet mentionné ci-dessus, et compte tenu de l’impossibilité de former les structures du Parlement tel que prévu en début de cette semaine, je vous demande de reporter la séance dédiée à la présentation du bilan provisoire du travail du gouvernement à une date ultérieure », a demandé R.T. Alami en réponse à la correspondance du chef du gouvernement n°443 en date du 8 avril.

Il faut dire que le retard du calendrier est imputable au sort de Mohamed Boudrika, membre du bureau politique du RNI, mais aussi et surtout de questeur de la Chambre basse. Le député RNI, homme d’affaires qui sent le soufre, se serait exilé aux Emirats arabes unis après avoir eu des démêlées avec la justice.

Tout cela représente du pain béni pour l’opposition. Il en va ainsi du Parti de la Justice et du Développement (PJD) qui n’a pas hésité l’ombre d’une seconde à descendre en flèche le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, dont la prestation devant le parlement a été décalée à cause du charivari qui ébouillante le RNI, formation dont il a hérité.

Abdelilah Benkirane qui excelle dans les effets de manche face aux médias a descendu en flammes, mardi à Rabat, l’actuel Exécutif qui n’est apte qu’à refiler la patate chaude aux gouvernements précédents. Le patron de la formation islamiste a révélé que sa formation avait cherché à éviter de rejoindre le gouvernement, tout en maintenant une opposition mesurée au Parlement pour lui laisser une certaine marge de manœuvre. Cependant, a-t-il dit, le sort s’est retourné contre cet Exécutif, aucune des promesses n’ayant été tenues et aucune des explications et communications n’ayant réussi à convaincre. « Même leurs ministres, dont certains restent dans l’ombre jusqu’à aujourd’hui, ont été présentés comme des génies inconnus. On nous a promis des compétences exceptionnelles, mais nous n’avons vu que des ombres sans substance. Au lieu d’assumer leurs échecs, ils ont cherché des boucs émissaires, et devinez quoi ? Ils ont trouvé les gouvernements précédents, comme par magie », a-t-il ironisé.

Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants, a fait savoir que via ce rendez-vous médiatique, sa formation souhaite ouvrir un débat réel et objectif. « Nous n’avons pas attendu la présentation du chef du gouvernement, d’autant plus qu’il l’a déjà faite lors de son congrès national en février, puis lors des conseils des ministres et des séances plénières au Parlement. Nous disposons donc de toutes les données nécessaires pour l’évaluation, en plus des rapports des institutions publiques nationales et internationales », a-t-il clarifié.

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