Les deux responsables marocains ont eu, notamment, des entretiens avec Charles Michel, président du Conseil européen. « La relation bilatérale UE-Maroc est solide et bénéfique pour nos concitoyens. Notre coopération dans tous les domaines et notre partenariat sont une priorité pour l’UE », s’est félicité le responsable belge sur la plateforme X (ex-Twitter).
Le responsables marocains ont eu, également le même jour à Bruxelles, des entretiens avec Oliver Varhelyi, Commissaire européen au Voisinage et à l’Élargissement qui ont porté sur « le partenariat stratégique constructif, prévisible et fiable UE-Maroc, y compris sur la transition verte », a révélé le responsable hongrois sur les réseaux sociaux. Plus, il a ajouté que « la Commission (européenne) a proposé une enveloppe d’aide de 225 millions d’euros pour la reconstruction après le tremblement de terre dévastateur » d’Al Haouz.
Ces rencontres ont aussi porté sur le nouvel agenda de l’UE pour la région de la Méditerranée et la stratégie économique et d’investissement qui en découle, ces deux mécanismes s’inscrivant en harmonie avec les priorités du Maroc. Les deux parties ont également échangé sur plusieurs questions régionales et internationales, notamment la situation au Moyen-Orient. La nouvelle dynamique que connaissent les relations entre le Maroc et l’UE s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration politique conjointe adoptée par les deux parties en 2019, qui a jeté les bases du Partenariat euro-marocain de prospérité partagée et a consolidé le climat de confiance, les intérêts mutuels et les valeurs communes.
Pour rappel, A. Akhannouch et N. Bourita avaient effectué, le 10 octobre, un déplacement à Bruxelles où ils avaient rencontré Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne. « Nous avons discuté de la manière de renforcer davantage le partenariat UE-Maroc », avait annoncé la responsable communautaire.
Il y a lieu de rappeler que le déplacement des responsables marocains intervient dans un contexte assez particulier. En effet, l’attente des Marocains, comme de ses partenaires européens, est suspendue au verdict que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) devrait rendre dans les jours à venir après l’examen, les 23 et 24 octobre, du recours présenté par l’UE contre l’arrêt du 29 septembre 2021 en faveur du Polisario. Deux jours marqués par une confrontation entre la défense de la Commission européenne et celle du Polisario.
A Rabat comme à Bruxelles sont animés par une volonté commune de préserver leurs relations face aux répercussions d’un verdict en appel de la CJUE qui confirmerait la décision prononcée en première instance et balayerait des décennies de coopération. A cet égard, les messages d’U. Von Der Leyen, de C. Michel et O. Varhelyi, se révèlent assez édifiants. D’ailleurs, le 13 juillet dernier, le communiqué qui a sanctionné les travaux de la cinquième session de la commission mixte d’évaluation du protocole de pêche Maroc-Union européenne 2019-2023, avait mis aussi l’accent sur cet engagement. Depuis Bruxelles, partie européenne avait alors salué le « partenariat global et mutuellement bénéfique, qui fait du Maroc et de l’UE des partenaires stratégiques pour la stabilité, le développement et la prospérité dans la région ».
Le déplacement des responsables marocains à Bruxelles s’inscrit dans la dynamique du dialogue que le Maroc et l’UE avaient initié au lendemain de la décision de la CJUE du 21 décembre 2016, en faveur du Polisario. Pour mémoire, en mai 2017 à Madrid, le chef de la diplomatie avait plaidé pour une « protection de l’association entre le Maroc et l’UE et de prendre en considération les intérêts stratégiques des deux parties ». Un dialogue qui avait permis le retour en juillet 2019, avec la bénédiction du Parlement européen, des pêcheurs espagnols dans les eaux sahariennes du Maroc.
Parallèlement à ces déplacements de hauts responsables marocains, les professionnels de la pêche marocains et espagnols travaillent sur un projet qui mettrait à l’abri la coopération bilatérale des plaintes répétitives du Polisario devant la CJUE, réclamant annulation des accords entre Rabat et Bruxelles incluant le Sahara occidental. Les armateurs des deux pays s’étaient réunis le 2 août à Tanger et le 10 octobre à Cadix pour déblayer le terrain de la coopération bilatérale. Une autre rencontre est prévue à la fin de cette année.
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Rencontres de haut-niveau à Bruxelles : Les relations maroco-européennes à l’épreuve des vicissitudes
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