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Renchérissement du coût de la vie : Les explications de F. Lakjaa

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La hausse actuelle des prix à la consommation au Maroc reste liée à la conjoncture internationale, a déclaré jeudi à Rabat Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du budget auprès de la ministre de l’Economie et des finances. Pas de promesse de faite, à cette occasion, quant à un effort supplémentaire de la part de l’Etat pour atténuer le poids de cette surchauffe des prix.

Intervenant lors du point de presse hebdomadaire du porte-parole du gouvernement, il a rappelé que les cours mondiaux des céréales et des produits pétroliers étaient en évolution constante.
En effet, le prix des céréales sur le marché international est passé à 315 dollars la tonne contre 290 dollars en 2021. L’augmentation atteint plus de 34% par rapport à une année normale comme 2020. Des facteurs géopolitiques ont été déterminants dans l’évolution des prix du fret ainsi que du transport international, notamment les tensions entre la Russie et l’Ukraine, grands producteurs et exportateurs céréaliers.
Face à cette situation qui a des répercussions au niveau du Maroc, le gouvernement a pris une série de mesures, à commencer par la suspension des taxes douanières sur les importations de blé en deux temps, de février à mai 2021, puis de novembre 2021 à avril 2022. Cela représente un manque à gagner pour l’Etat 550 MDH, a-t-il souligné, précisant que cette mesure à elle seule est devenue aujourd’hui insuffisante.
Et le responsable de préciser que le gouvernement avait procédé à la subvention des céréales importés, qui entrent dans la fabrication du pain ainsi que les usages des ménages et des boulangeries, afin d’éviter une flambée des prix à la consommation.
Concernant les prix des produits pétroliers, F. Lekjaa a expliqué que le prix du gaz butane est fixé à 3,33 dirhams le kilo sur le marché local. Ce prix «n’a pas changé depuis 1990, faisant que le tarif de la bouteille de 12 kilos reste fixée à 40 dirhams, et celle de 3 kilos à 10 dirhams».
Le ministre délégué a souligné que le prix du gaz butane sur le marché international au cours de la dernière période, entre les mois de janvier et février, équivaut à 854 dollars la tonne, contre 530 dollars en 2020 et 509 dollars en 2021. Le prix a augmenté de 60% par rapport aux années précédentes, à cause des tensions géopolitiques et des contraintes liées à la pandémie, a indiqué Lekjaa.
Le prix réel d’une bouteille de gaz butane de 12 kilos au Maroc est de 130 dirhams, ce qui signifie que l’Etat subventionne actuellement 90 dirhams la bouteille. Le coût total du soutien de l’Etat est passé de 9 milliards en 2020 à 14,577 milliards de dirhams en 2021, soit une augmentation pouvant atteindre 60%.
En ce qui concerne les produits pétroliers liquides, comme l’essence, leur prix en 2020 était d’environ 70 dollars, pour grimper en 2021 à 88$. En 2022, il a atteint 97$, soit le prix le plus élevé depuis 2014, a rappelé F. Lekjaa. Par conséquent, le prix des carburants sur le marché local a augmenté ; le gasoil a passé la barre symbolique de 10 dirhams alors que l’essence a dépassé 11 dirhams en novembre 2021, selon le ministre.
Le ministre a indiqué que la taxe imposée sur les produits pétroliers au Maroc s’élevait à 10%, contrairement aux pays voisins, où elle s’élève à 20%. Il a noté que la part fiscale imposée au Maroc sur le gasoil est de 37%, sur l’essence 47%, par rapport à la part fiscale imposée par de nombreux pays qui est respectivement de 53% et de 62%.
Les précisions apportées par le gouvernement ne sauraient calmer d’une quelconque manière les esprits. Les associations de défense des consommateurs qui ont tiré la sonnette d’alarme depuis quelques mois déjà. La Fédération nationale des associations du consommateur au Maroc (FNAC), comme la Fédération marocaine des droits des consommateurs (FMDC), s’inquiètent de l’évolution de la situation socio-économique. Et des voix s’élèvent pour procéder à une rectification de la loi de Finances pour préserver le pouvoir d’achat à l’heure où la sécheresse pointe son nez.

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