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Maghreb restreint : Pressing algérien sur Tripoli et Nouakchott

Le système algérien croit tenir entre ses mains le Sésame susceptible d’isoler, et donc d’affaiblir le Maroc. La quête relative à l’édification d’un « Maghreb restreint », à trois, voire à quatre, est la dernière des manœuvres anti-marocaines ainsi déployée. La pression d’Alger sur Tripoli et Nouakchott ne faiblit pas…
Maghreb restreint : Pressing algérien sur Tripoli et Nouakchott

Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, a tenu, jeudi, un point de presse, consacré essentiellement à la version de son pays quant au sommet de Tunis du 22 avril. Il a couvert d’éloges le conclave, qualifié de « réussite » et d’ « inédit », ajoutant qu’il « n’est dirigé contre aucune partie ». La porte des consultations « reste ouverte à tous si l’intention et la volonté politiques sont réunies ».

Le chef de la diplomatie algérienne a souligné que « l’Union du Maghreb Arabe demeure un projet et un objectif historique ». comme il a noté que « la région du Maghreb compte des dossiers qui font l’actualité internationale, comme le dossier libyen et celui de la région sahélo-saharienne (…) Tous les pays s’immiscent dans ces dossiers, sauf ceux de la région, qui sont pourtant les premiers concernés ».  

Le même message martelé par l’Algérie lors des réunions ayant précédé la création, en septembre 2010 sans le Maroc, de la Coordination de Tamanrasset contre les mouvements terroristes au Sahel. Instance depuis évaporée.

Le point de presse du ministre algérien des Affaires étrangères intervient après le message écrit que le président du Conseil présidentiel libyen a adressé au roi Mohammed VI, vingt-quatre heures seulement après sa participation au sommet de Tunis aux côtés des présidents algérien et tunisien. A l’issue des entretiens entre l’envoyé du président du Conseil présidentiel libyen et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, Aboubaker Ibrahim Ataweel, ambassadeur libyen au Maroc, a salué « le rôle agissant joué par le Maroc en faveur de l’intégration maghrébine. »

Le gouvernement de l’Est libyen, issu du Parlement de Tobrouk reconnu par les Nations unies, partage l’ambition de renforcer l’Union du Maghreb Arabe. Une position réaffirmée, jeudi 25 avril à Kénitra, par Abdelhadi Lahouij,  ministre des Affaires étrangères de cet exécutif, en visite au Maroc.

Dans le même cadre, force est de souligner que  Mohamed Salem Ould Merzoug, ministre mauritanien des Affaires étrangères, avait reçu, mercredi 24 avril, l’ambassadeur algérien à Nouakchott. Les entretiens entre les deux parties ont porté sur « les relations de coopération distinguées existant entre les deux pays frères et les moyens de les renforcer et de les développer. Nous avons également abordé des questions d’intérêt commun », a notifié le chef de la diplomatie sur la plateforme X.

La réunion intervient trois jours après la tenue du sommet de Tunis entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye, marqué par l’absence de la Mauritanie. Le communiqué final du conclave, du 22 avril, faisait un appel du pied à la Mauritanie, en affirmant la disposition des trois pays « à s’ouvrir à toute volonté politique sincère qui partage les mêmes priorités communes constructives pour faire progresser et enrichir cette action collective commune et approfondir la compréhension et la coopération afin de servir la sécurité, la stabilité et le développement de la région et de l’éloigner des politiques axiales et des dangers de l’ingérence étrangère ».

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