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Présidence du Conseil onusien des droits de l’Homme : Rabat supplante Pretoria

Le Maroc assure, depuis mercredi 10 janvier, la présidence Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies. L’élection qui s’est déroulée à Genève a donné une nette victoire au royaume. Sa candidature a eu l’adhésion de 30 membres de l’organisme onusien alors que celle de l’Afrique du sud n’a remporté que 17 voix. Aucune abstention n’a été enregistrée lors de l’opération de vote.
Présidence du Conseil onusien des droits de l’Homme : Rabat supplante Pretoria

Dans une allocution, le désormais président du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, l’ambassadeur marocain Omar Zniber, a remercié les pays qui ont voté pour le Maroc. Il a également exprimé son engagement à privilégier « consensus » et « dialogue » durant l’exercice de son mandat d’un an, à la tête de l’organisme onusien.

Cette élection du Maroc est un revers pour le Polisario qui a lancé une campagne, depuis plusieurs semaines, contre la candidature marocaine, abondamment relayée par les médias algériens.

Les 47 membres du CDH ayant pris part au vote appartiennent à l’Afrique (13 sièges) ; l’Asie-Pacifique (13); l’Amérique latine et les Caraïbes (8 ); l’Europe occidentale ( 7 ) et  l’Europe de l’Est ( 6 ).

Dans sa course à la présidence de l’organisme onusien pour cette année, le Maroc a déjà eu l’appui de la Ligue arabe, en septembre dernier (exception faite pour l’Algérie qui nourrit la sécession du Polisario). Le royaume est ainsi assuré du soutien du Koweït, des Emirats arabes unis, du Qatar, du Soudan, de l’Erythrée et de la Somalie. Une adhésion importante, qui permet au royaume de bénéficier de votes en faveur de sa candidature dans les deux principaux groupes, au moins du point de vue numérique, au CDH de l’ONU, à savoir : l’Afrique et l’Asie pacifique.

Afin de garantir l’appui de ces pays, siégeant au CDH de l’ONU, Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, a notamment reçu ses homologues du Bénin, le 12 décembre Olushegun Adjadi Bakari, le 13 décembre le gambien Mamadou Tangara, et le 16 décembre la cheffe de la diplomatie du Malawi, Mamadou Tangara. En marge du Forum Russie-Ligue arabe, tenu le 20 décembre à Marrakech, N. Bourita a eu des entretiens avec le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali Al-Sadiq. Le Ghana, le Burundi, le Cameroun et l’Algérie complètent la liste des Etats africains.

L’Asie-Pacifique compte aussi 13 sièges au CDH de l’ONU : Bangladesh, Chine, Inde, Indonésie, Emirats arabes unis, Japon, Kazakhstan, Koweït, Kirghizistan, Malaisie, Maldives, Qatar et Viet Nam.

Au niveau de l’Amérique latine et des Caraïbes, la candidature de l’Afrique du Sud a une longueur d’avance sur celle du Maroc, notamment avec la présence au CDH de l’ONU de Cuba, Honduras et le Brésil. En revanche Rabat peut espérer un vote en sa faveur de la République dominicaine et du Paraguay, deux pays qui reconnaissent la marocanité du Sahara. La Costa Rica, l’Argentine et le Chili sont les autres membres de ce bloc régional au CDH de l’ONU.

Le groupe de l’Europe occidentale et autres est composé de la Belgique, de la Finlande, de la France, de l’Allemagne, du Luxembourg, des Pays-Bas et des Etats-Unis. L’Europe de l’Est est représentée par l’Albanie, la Bulgarie, la Géorgie, la Lituanie, le Monténégro et la Roumanie.

Pour rappel, N. Bourita s’est réuni, le 21 septembre dernier à New York, avec son homologue albanais, Olta Xhacka. Au niveau de ces deux derniers groupes géographiques, le Maroc pourrait bénéficier de la décision de l’Afrique du Sud de porter plainte devant la Cour pénale internationale contre Israël pour crimes de guerre à Gaza.

La candidature marocaine a été, ces dernières semaines, la cible d’une campagne médiatique menée par le Polisario, avec à l’appui des rapports d’ONG d’internationales et de résolutions du Parlement européen dénonçant la situation des droits humains au Maroc.

D’habitude, le président du CDH de l’ONU est désigné par consensus, à l’exception de 2021. L’Arabie saoudite, qui s’était alors opposée à la candidature de la Fidjienne Nazhat Shameem Khan, avait poussé le Bahreïn à présenter un postulant. L’opération de vote avait donné la victoire à la représentante des Iles Fidji.

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