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Plus de 60 ans après le premier essai nucléaire en Algérie, la France persiste dans son refus de livrer les cartes révélant la localisation de ses restes nucléaires.

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La partie française refuse de remettre les cartes topographiques qui permettent de déterminer les lieux d’enfouissement des déchets polluants, radioactifs ou chimiques non découverts à ce jour» a déploré, dimanche 4 juillet, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Tayeb Zitouni.
A l’occasion de la célébration du 59e anniversaire de l’Indépendance, Tayeb Zitouni a révelé que «la partie française n’a mené techniquement aucune initiative, en vue de dépolluer les sites et la France n’a fait aucun acte humanitaire en vue de dédommager les victimes».
Et le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit d’ajouter que les autorités françaises «insistent encore sur le fait de traiter le dossier des essais nucléaires dans le plus grand secret».
Pourtant, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait déclaré dans un entretien accordé récemment au magazine français Le Point, avoir demandé à la France de «nettoyer les sites des essais nucléaires», car «aujourd’hui encore, la contamination fait des victimes».
Pour Tayeb Zitouni, les explosions nucléaires dans le désert du Sahara sont «d’irréfutables preuves des crimes perpétrés, dont les radiations continuent d’affecter l’homme et l’environnement», soulignant que l’Algérie «prend en compte, dans le traitement de ce dossier, l’intérêt national suprême, au service des générations».
Un dossier qualifié par Tayeb Zitouni, de plus «sensible» que ceux de la mémoire, qui «font l’objet de consultations au sein des commissions compétentes, ce qui nécessite des mesures pratiques urgentes, un règlement et un débat autour de ce dossier en toute objectivité».
Concernant l’indemnisation des victimes d’explosions nucléaires, le même responsable a précisé que les conditions «rédhibitoires», prévues dans la loi Morin du 5 juillet 2010, n’avaient permis aux Algériens de bénéficier d’aucune indemnisation jusqu’à ce jour, malgré le fait que ces essais nucléaires français constituent une catastrophe environnementale et humanitaire.
Abordant les relations algéro-françaises, il reconnaît qu’elles avaient connu, ces derniers temps, «un progrès remarquable», en termes de suivi des dossiers de la Mémoire dans un cadre «de sérieux et de pondération», précisant que ces dossiers doivent être traités dans le cadre d’un «dialogue d’Etat avec Etat, loin des personnes, des groupes et des autres cercles influents».
Un dossier au cœur des «pourparlers entre l’Algérie et la France dans le cadre du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (Cihn)».
Au sujet de la poursuite de la restitution des restes mortuaires des héros de la résistance populaire, il souligne que «cette démarche sera réalisée dès le parachèvement de toutes les procédures y afférentes ».
Quant aux dossiers des Archives nationales et des disparus, Tayeb Zitouni a indiqué qu’ils «n’ont pas connu d’évolution, ce qui requiert de la partie française de s’engager et de répondre à la demande de l’Algérie, en lui permettant de récupérer ses Archives nationales et de fournir les informations suffisantes relatives aux disparus algériens et aux lieux où ils se trouvent».

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