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PLF-2022 : Divergences et convergences entre groupes parlementaires

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Les positions des groupes de la majorité et de l’opposition parlementaires divergent au sujet du projet de loi de finances-2022 présenté lundi devant les deux chambres du Parlement. Certains louent le projet estimant qu’il “comprend des mesures claires”, alors que d’autres jugent qu’il ne traduit pas le programme du gouvernement.

Après que la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a présenté les grandes lignes du programme en séance plénière conjointe des deux Chambres du Parlement, nombre de parlementaires ont souligné que le projet de loi est global et répond aux défis actuellement rencontrés, tandis que d’autres considèrent que ce projet ne comportait pas de « mesures audacieuses ».
A cet égard, Mohamed Ghiat, président du groupe du Rassemblement National des Indépendants (RNI) à la Chambre des représentants, a noté que le projet de loi de finances est venu pour traiter les “cumuls négatifs” et apporte des réponses claires pour sortir de la crise actuelle dictée par la pandémie de la Covid-19. De son côté, Ahmed Touizi, président du groupe du PAM à la Chambre des représentants, a déclaré que les premières observations concernant le projet de loi de finances pour l’année 2022 sont « positives », car il comprend des chiffres relatifs aux questions de la couverture sanitaire, et identifie un certain nombre de problèmes qui se posaient auparavant et que le gouvernement compte résoudre. A. Touizi s’est attardé sur deux questions principales liées au projet de l’emploi de 250.000 personnes dans deux ans, et au projet « Forsa », qui donne la possibilité aux jeunes de créer et de soutenir des entreprises, ce qui est à même de donner un nouveau départ à l’économie nationale, mettant en relief les efforts que le gouvernement déploie en matière de recouvrement des impôts. Naziha Abakarim, du Parti socialiste à la Chambre des représentants (opposition), a affirmé que « le projet de loi de finances contient une contradiction entre le taux de croissance annoncé dans le communiqué du gouvernement, qui l’a fixé à 4 %, et celui annoncé dans le projet, qui ne dépasse pas 3,2%, » considérant que “le gouvernement ne peut pas, sur la base de ce taux de croissance, mettre en œuvre son programme dans de nombreux domaines.”
De son côté, Driss Sentissi, chef du Groupe du Mouvement populaire, a souligné que le projet de loi de finances «n’inclut pas les engagements contenus dans le programme gouvernemental», et ne répond pas aux attentes très fortes et urgentes des citoyens. D. Sentissi a souligné que “le citoyen a aujourd’hui besoin de solutions très urgentes, (..). Nous attendions des mesures audacieuses du gouvernement, surtout dans sa première année, pour proposer des solutions applicables à même d’atténuer les effets de la crise sanitaire actuelle”.
A son tour, Abdellah Bouanou, chef du Groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants, a enregistré “un recul sur un certain nombre de choix, aussi bien ceux contenus dans les promesses électorales que ceux en rapport avec le programme gouvernemental”. A. Bouanou a estimé que l’augmentation prévue par le PLF des impôts sur le revenu de 10 pc et de l’impôt sur les sociétés de 34 pc, ainsi que des impôts indirects et des droits de douane, “affecte le pouvoir d’achat des citoyens”.
Par ailleurs, la conseillère parlementaire Hamdani Amina, du Groupe de l’Union marocaine du travail (UMT), a estimé qu’il était «trop tôt pour donner l’avis du groupe» sur le projet de loi de finances pour l’année 2022 présenté par la ministre de l’Economie et des Finances, notant que la position de l’Union marocaine du travail concernant ledit Projet sera formulée après l’examen par la direction du syndicat de son contenu et la tenue d’une réunion des membres du Groupe au sein de la Chambre des conseillers.

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