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Nouvelle année législative : Un discours royal centré sur le social

Comme le veut la tradition, le roi Mohammed VI a présidé, vendredi 13 octobre, l’ouverture de la nouvelle année législative 2023-2024. Saluant l’esprit solidaire dont a fait preuve le peuple lors du séisme dévastateur de la région d’El Haouz, le Souverain a mis le curseur sur la reconstruction. Et placé à la tête de l’agenda gouvernemental le dossier clivant du Code de la famille.
Nouvelle année législative : Un discours royal centré sur le social

Dans son discours, le souverain s’est félicité de la solidarité spontanée de la population marocaine avec ses concitoyens touchés par le séisme du 8 septembre dernier et ayant fait près de 3 000 morts. Il a également exprimé sa reconnaissance aux « pays frères et amis qui, dans cette épreuve difficile, se sont montrés solidaires à l’égard du peuple marocain ».

Par ailleurs, le roi a salué les efforts « des Forces armées royales (FAR), les différentes Forces de sécurité, les départements gouvernementaux et de l’administration territoriale pour leurs sacrifices, afin de porter secours et assistance aux populations des zones affectées ».

Le souverain a, ensuite, constaté que ce drame « livre un enseignement précieux : les valeurs authentiques de l’âme marocaine ont prévalu, celles-là mêmes qui ont toujours permis à notre pays de surmonter crises et adversités et qui nous confortent sans cesse dans notre détermination à poursuivre notre marche avec assurance et optimisme. Ce bel esprit et cet idéal noble nous habitent tous, car ils représentent, pour nous, les ferments de l’unité et de la cohésion de la société marocaine ».

Le roi a procédé à l’énonciation de ces « valeurs fondatrices de l’identité nationale unifiée », selon une hiérarchie bien établie et porteuse de messages, alors que le royaume engage le chantier de la réforme du Code de la famille.

A ce titre, le souverain a commencé par citer « les valeurs religieuses et spirituelles ». « Au premier chef de celles-ci figurent les fondements du rite sunnite malékite, qui prend essentiellement appui sur la notion de la Commanderie des croyants » ; « les valeurs nationales qui forment le socle de la Nation marocaine et dont la Monarchie est la clé de voûte. En effet, à la faveur de l’adhésion unanime des Marocains, l’institution monarchique a toujours eu la vocation première d’unifier et de rassembler toutes les composantes du peuple marocain » et « les valeurs de solidarité et de cohésion sociale inter-catégorielle, intergénérationnelle et interrégionale, celles-là mêmes au nom desquelles les Marocains sont indissolublement soudés par un remarquable esprit de corps », a-t-il ajouté.

Et d’enchainer en lançant un appel à « toutes et tous » à rester « fermement attachés à ces valeurs, qui concourent à la consolidation de l’unité nationale et de la cohésion familiale, à la préservation de la dignité humaine, au renforcement de la justice sociale ».

Pour rappel, la première tentative de réforme du Code de la famille menée par le gouvernement El Youssoufi a créé un vif débat, qui s’est polarisé entre conservateurs et modernistes. Pour apaiser les tensions, il aura fallu une intervention royale pour désigner une commission, présidée alors par feu M’Hamed Boucetta.

Une fois ces valeurs énoncées dans son discours, le roi Mohammed VI a abordé la lettre qu’il a adressée au chef du gouvernement pour engager la nouvelle révision du Code de la famille. Cette missive a donné des orientations notamment pour « s’inspirer de ces valeurs nationales qui inscrivent la famille et les liens familiaux dans la sphère du sacré ». « La famille étant la cellule de base de la société selon les termes de la Constitution, Nous veillons toujours à réunir les conditions favorables pour en fortifier la cohésion », a indiqué le souverain.

Le roi a conclu ce volet du discours par rappeler aux parlementaires leur « rôle à jouer dans la diffusion et la concrétisation de ces valeurs ancestrales, ainsi que dans la réalisation des projets et des réformes d’envergure ».

Avant la rentrée parlementaire, il y a lieu de souligner que les médias avaient fait état d’un groupe de parlementaires qui ont été interdits d’accès à la séance inaugurale de la nouvelle session législative présidée par le Souverain. Dans la liste des députés concernés figurent ceux qui sont poursuivis par la justice. Le Bureau de la Chambre des représentants a décidé, rappelle-t-on, le gel des rémunérations pour les députés poursuivis en état d’arrestation, alors que celui de la Chambre des conseillers n’a pas encore adopté la même décision.

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