La justice casablancaise a donné raison à la plainte déposée par le gouverneur de la préfecture de Mers Sultan-El Fida. Le représentant du ministère de l’Intérieur avait justifié sa demande de destitution par la longue absence de M. Boudrika (plus de trois mois), constatée dans l’exercice de ses fonctions à la tête de la grande commune casablancaise. L’édile affirme, en revanche, qu’il « est en convalescence après avoir subi une opération chirurgicale au cœur à l’étranger ». M. Boudrika avait déjà eu des démêlées avec la justice. Il a été condamné par contumace le 13 mars à un an de prison avec sursis et une amende de 232 500 dirhams, pour émission de chèques sans provision. En avril, lors de l’ouverture de la session du Printemps au Parlement, M. Boudrika a perdu son titre de membre du secrétariat de la Chambre des représentants, le RNI ayant choisi de présenter un autre candidat à sa place. Il lui reste encore le poste de député et la présidence du club de football du Raja de Casablanca.
Quant à M. Moubdiî, ancien ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration sous le gouvernement Benkirane, il a renoncé à son siège de député MP. Démission annoncée lundi 6 mai par le secrétaire de la Chambre basse du Parlement, au début de la séance hebdomadaire des questions orales.
L’homme fort de Fkih Ben Salah avait été arrêté le 26 avril 2023 pour dilapidation et détournement de deniers publics durant l’exercice de ses fonctions à la tête du conseil municipal de la ville. Un poste qu’il avait occupé de 1997 jusqu’au 21 novembre 2023, lorsqu’il a été remplacé par l’istiqlalien Rahal Mekkaoui. Depuis son incarcération, la justice a refusé de lui accorder la liberté provisoire.
Pour rappel, la Cour constitutionnelle a déjà déchu de leurs mandats de membres de la Chambre des représentants une bonne brochettes d’acteurs politiques tels Mohamed Karimine (Istiqlal), Yassine Radi (Union constitutionnelle), Said Zaidi (PPS), Mohamed El Hidaoui (RNI), Rachid El Fayek (RNI) ou encore Abdenabi El Aidoudi (Mouvement populaire). Tous sont poursuivis par la justice pour prévarication.