« Les récents pourparlers qui ont eu lieu à Bagdad entre Téhéran et Riyad ont été sérieux et réussis », a déclaré S. Khatib Zadeh lors d’une conférence de presse. « Nous pourrions assister à une accélération des pourparlers entre nous et les Saoudiens », a-t-il ajouté.
Cinq rounds de pourparlers ont eu lieu entre les hauts représentants de l’Iran et de l’Arabie saoudite depuis leur lancement en Irak.
Selon l’agence iranienne Nour News, « les responsables des deux pays ont dessiné une vision plus claire de la reprise des relations » entre leurs pays respectifs lors des pourparlers.
Concernant l’ambiance des pourparlers entre les deux pays, l’agence a souligné qu’elle était positive et constitue une étape vers la reprise des relations bilatérales. Un prochain round des pourparlers aura lieu dans un proche avenir entre les ministres des Affaires étrangères de l’Iran et de l’Arabie saoudite.
Mahmoud Abbaszadeh Mishkini, porte-parole le Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement iranien, a pour sa part salué le dialogue irano-saoudien, le qualifiant de « très positif et constructif ».
Dans un contexte séparé, il a indiqué que « les pourparlers liés à l’Iran, la Chine, la Russie et l’Europe à Vienne sont terminés », soulignant que « ce qui reste ne concerne que les États-Unis ».
Hossein Amir Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères, avait affirmé au début du mois, que « les moyens diplomatiques fonctionnent bien dans les pourparlers de Vienne sur l’accord nucléaire », notant que « Téhéran n’est pas loin de parvenir à un bon accord durable ».
H. Amir Abdollahian a annoncé que « de grands progrès ont été réalisés dans les négociations de Vienne », mais « il reste encore des questions importantes en suspens entre l’Iran et les États-Unis, à propos desquelles des messages ont été échangés par l’intermédiaire du négociateur en chef de l’Union européenne ». Il avait confirmé que « la suppression des noms des personnalités iraniennes et des gardiens de la révolution de la liste des sanctions américaines est la chose la plus importante qui a été discutée à Vienne ».
S. Khatib Zadeh a également évoqué la position de son pays de la guerre en Ukraine. « Téhéran rejette la guerre et considère qu’une solution politique est la seule solution. Il est naturel que l’Iran rejette la guerre, qui a connu une guerre pendant de longues années, et il ne peut accepter l’imposition de sanctions unilatérales à un pays ». Selon lui « les États-Unis ne peuvent pas être juge dans le monde et policier, d’autant qu’ils sont accusés d’avoir commis de nombreuses guerres et d’avoir tué des innocents en Afghanistan et en Irak ».