La fusée Chandrayaan-3 (« Mooncraft ») a décollé à 14h35 de Sriharikota, dans l’État méridional de l’Andhra Pradesh, sous les applaudissements de milliers de passionnés et mettra 42 jours à atteindre notre satellite. Là, la sonde devra déposer, le plus délicatement possible, un robot roulant à la surface qui est chargé d’explorer, deux semaines durant, la phase cachée du sud de la Lune. Une zone encore inexplorée par les missions des autres pays, et qui, du fait de sa faible exposition au soleil, pourrait contenir des traces de glaces, et donc de vie potentielle. Les résultats de ces analyses sont donc vivement attendus par la communauté scientifique. Mais, avant cela, il faut que le robot réussisse à se poser. Lors de la première tentative, il y a quatre ans, l’alunissage a été trop violent, et le contact a immédiatement été perdu avec le robot.
Si la mission est couronnée de succès, le pays le plus peuplé du monde, avec plus de 1,4 milliard d’habitants, rejoindrait le club ayant réussi un alunissage contrôlé, qui ne compte actuellement que la Russie, les États-Unis et la Chine. Cette fois, l’Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) a bon espoir de réussir et se projette déjà dans une future mission habitée sur la Lune.
« Nous sommes sûrs que cette mission sera réussie et apportera fierté et reconnaissance à ceux qui ont œuvré pour elle », a déclaré à l’AFP Anil G. Verma, du principal fournisseur de moteurs et de composants du programme spatial indien, Godrej & Boyce.
Cette mission d’une durée de 14 jours représente un coût de 74,6 millions de dollars (66,5 millions d’euros), selon les médias. L’objectif est de faire atterrir avec succès un rover, un robot mobile, pour explorer la surface de la Lune.