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Les Péruviens manifestent à Lima : Le départ de la présidente toujours exigé

Au Pérou, des manifestants du Sud du pays ont convergé vers la capitale, Lima, en ce début de mats. Comme ils l’avaient fait, sans obtenir gain de cause, au mois de janvier, ils exigent toujours la démission de la présidente Dina Boluarte, en poste depuis la destitution de l’ancien président Pedro Castillo le 7 décembre dernier.
Les Péruviens manifestent à Lima

Des centaines de manifestants ont investi la capitale afin de tenter une seconde « prise de Lima ». Des autobus ont été affrétés au départ de plusieurs villes du sud du pays : Ilave, Juli, Juliaca…, des districts de Pomapata, Yunguta, Sepita, etc, rapporte l’AFP. Les vidéos circulent sur les réseaux sociaux, notamment TikTok. Dans le sud du Pérou, à quelque 1400 km de Lima, la mobilisation ne baisse pas. Depuis deux mois, la zone est paralysée. Blocages routiers, manifestations quasi-quotidiennes, grèves illimitées… quand, dans le reste du pays, la situation est quasiment revenue à la normale.

Ces manifestants de Puno, la plupart d’origine aymara, appellent à organiser une nouvelle journée d’action dans la capitale, après celle du 19 janvier.  Une « mobilisation pour la dignité et le patriotisme », pour demander la démission de la présidente et le retrait des militaires envoyés dans le sud pour contrôler et réprimer les mobilisations. Ils reprochent à la nouvelle présidente d’avoir trahi son ancien allié P. Castillo déchu il y a bientôt trois mois, et la sanguinaire répression des manifestations qui a fait au mois de janvier près de 50 morts et des centaines de blessés.

C’est à Juliaca, principale ville de cette région andine, que les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants ont été les plus violents. Pas moins de 18 civils sont morts en janvier et un policier a été blessé. Le bureau du procureur du Pérou a ouvert une enquête sur l’action des forces de l’ordre lors de cette journée sanglante. En outre, le ministre de la Défense a confirmé lundi à une radio locale qu’une enquête interne au sein de la police était en cours sur la gestion par les forces de l’ordre des manifestations antigouvernementales.

Une grande partie du pays est encore soumise au régime de l’état d’urgence.

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