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Les bolsonaristes passent à l’offensive : La présidence de Lula démarre dans la difficulté

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Rassemblés pour une manifestation devant le Congrès brésilien, des centaines de partisans de l'ex-président Jair Bolsonaro ont envahi l'édifice, mais également le palais présidentiel et la Cour suprême. Nombre de pays, y compris les USA, ont dénoncé le coup de force anti-démocratique. L’ancien président est sorti de son silence pour assurer qu’il n’avait rien à voir avec ces incidents.
Les bolsonaristes passent à l’offensive

Les dégâts semblent considérables dans ces bâtiments qui sont des trésors de l’architecture moderne et regorgent d’œuvres d’art. Ces événements surviennent une semaine après l’investiture du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva. Le chef de l’État, 77 ans, était absent de Brasilia : il s’est rendu à Araraquara, ville de l’Etat de Sao Paulo (sud-est) dévastée par des inondations en fin d’année.

La zone près de la Place des trois pouvoirs, où se côtoient le Palais présidentiel de Planalto, la Cour suprême et le Congrès, avait été pourtant bouclée par les autorités, mais les bolsonaristes qui refusent d’accepter l’élection de Lula sont parvenus à rompre les cordons de sécurité. Plusieurs dizaines d’entre eux sont d’abord parvenus à monter sur la rampe de ce bâtiment à l’architecture moderne pour en occuper le toit. Les forces de l’ordre ont opposé peu de résistance face à des manifestants bien organisés.

« Cette tentative absurde d’imposer la volonté par la force ne prévaudra pas », a averti Flavo Dino, ministre de la Justice, sur Twitter. Gleisi Hoffman, présidente du parti des Travailleurs, accuse de son côté le gouvernement local de Brasilia d’être responsable d’un « crime annoncé contre la démocratie ».

Les images impressionnantes, rappelant l’invasion du Capitole aux États-Unis, montrent une véritable marée humaine affluer vers le Congrès. Celui-ci regroupe dans un même bâtiment la chambre des députés et le Sénat. Des manifestants sont apparus sur le toit, mais aussi sur toutes les pelouses attenantes, y compris celle du palais présidentiel de Planalto. Des bolsonaristes manifestaient déjà devant des casernes militaires depuis la défaite de peu du président sortant d’extrême droite face à Lula le 30 octobre. Ils réclamaient l’intervention de l’armée pour empêcher ce dernier de revenir au pouvoir pour un troisième mandat, après ceux de 2003 à 2010. Certains d’entre eux ont également bloqué des axes routiers pendant plus d’une semaine après l’élection.

J. Bolsonaro, qui n’a jamais félicité Lula de son élection et a boudé son investiture, a quitté le Brésil deux jours avant la fin de son mandat et se trouve en Floride, aux États-Unis. L’investiture s’est déroulée le 1er janvier à Brasilia sans incident majeur, en présence de dizaines de milliers de partisans de Lula. Dans un bel ensemble, les pays latino-américains ont volé au secours de Lula et dénoncé avec force ce qui semble être une tentative de déstabilisation. Washington a également réagi à ce coup de force considéré par Joe Biden comme une « mauvaise » action. De nombreuses capitales européennes ont aussi fustigé l’offensive des bolsonaristes contre les institutions étatiques.

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