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Le Congrès indien respire enfin : R. Ghandi en voie d’être blanchi par la justice

En Inde, la Cour suprême vient de suspendre la condamnation de Rahul Gandhi, leader de l’opposition, reconnu coupable en mars de diffamation lors d’un discours de campagne qui faisait référence au Premier ministre. Cela ouvre donc la voie à son retour au Parlement.
Le Congrès indien respire enfin : R. Ghandi en voie d’être blanchi par la justice

La Cour suprême a basé sa décision sur un argument de taille : les juges de la cour régionale et de la cour d’appel ont condamné R. Ghandi à la peine maximale de deux ans de prison, mais n’ont jamais justifié la sévérité de leur jugement. Or, c’est uniquement par une peine de deux ans minimum qu’un député peut être disqualifié du Parlement. Au regard des implications de cette sentence, les trois juges de la Cour suprême ont suspendu la condamnation de R. Gandhi. Cela lève donc automatiquement sa disqualification, et le dirigeant du parti du Congrès devrait retrouver les bancs de la chambre basse. 

Le quinquagénaire, fils et petit-fils de Premiers ministres, s’est ensuite immédiatement rendu au siège du parti du Congrès, à New Delhi, où il a été accueilli en fanfare. Mais ce n’est pas la fin de son combat puisque la Cour suprême doit encore s’exprimer sur le fond du dossier, à savoir juger si le leader a diffamé la communauté des Modi. C’est lors d’une campagne électorale en 2019 que R. Ghandi avait alors déclaré que « tous les voleurs ont Modi comme nom de famille ».

R. Gandhi fait l’objet de deux autres procédures pour diffamation, et est également mis en cause dans un dossier de blanchiment présumé d’argent, qu’il conteste.

A signaler aussi que des affrontements ont marqué le début de la procession, organisée lundi par deux organisations hindouistes. Des groupes de musulmans l’attaquent pour protester contre une vidéo provocatrice et la participation annoncée d’un homme accusé d’avoir tué deux musulmans de cette région. Les hindous répliquent en attaquant les quartiers musulmans: une mosquée est brulée, et l’un des religieux assassinés. Des dizaines de commerces musulmans sont incendiés et les résidents se retrouvent menacés par des hommes armés, causant l’exode de familles pauvres. 

Pour Nilanjan Mukhopadhyay, écrivain spécialiste du nationalisme hindou, les autorités régionales de l’Haryana, tenues par les nationalistes hindous du BJP, ont une part de responsabilité dans ces violences.

Des centaines de paramilitaires ont été déployés en renfort dans cette zone, qui se situe juste à côté du quartier d’affaires de New Delhi. Certaines multinationales qui y opèrent ont recommandé à leurs employés de rester travailler de chez eux.

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