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L’armée russe gagne du terrain : Un autre village ukrainien tombe

La Russie a annoncé jeudi 21 mars la libération du village de Tonenkoïé, situé à l'ouest de la ville d'Avdeïevka prise en février, poursuivant sa pression face à l’armée ukrainienne.
L’armée russe gagne du terrain : Un autre village ukrainien tombe

« La localité de Tonenkoïé […] a été libérée grâce aux actions coordonnées des unités du groupement de troupes Centre», a indiqué le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien ce 21 mars. Selon la chaîne Telegram Rybar, proche de l’armée russe et suivie par plus d’1,2 million de personnes, les forces de Moscou tentent dans ce secteur d’atteindre la rive gauche de la rivière locale afin de lancer une offensive.

Le village de Tonenkoïé est situé sur une route d’approvisionnement clé pour les forces armées ukrainiennes. Aujourd’hui, la logistique des troupes ukrainiennes est considérablement perturbée, indique RIA Novosti. Les forces russes avancent peu à peu sur le front depuis la prise de la ville d’Avdeïevka mi-février, verrou ukrainien dans le secteur. Épuisée par sa contre-offensive ratée de l’été 2023 et confrontée à un manque de munitions du fait du retard de l’aide occidentale, l’Ukraine a commencé en urgence après la chute d’Avdeïevka à construire des lignes défensives afin de stopper l’avancée russe.

La Défense russe annonce néanmoins, à un rythme quasiment quotidien, la prise de nouvelles localités. La Russie a également mené ce 21 mars à l’aube sa première attaque de missiles d’ampleur contre la capitale Kiev depuis février, après avoir promis que les récents bombardements ukrainiens meurtriers dans des régions russes frontalières ne resteraient pas sans réponse.

Le ministère russe de la Défense a assuré avoir frappé des « centres de décision, bases logistiques et points de déploiement temporaire » des forces ukrainiennes et d’avoir « touché toutes ses cibles ». L’Ukraine a de son côté revendiqué avoir abattu la totalité des 31 missiles tirés par Moscou. L’armée russe a aussi indiqué « prendre des mesures pour empêcher l’infiltration de groupes de sabotage et de reconnaissance des forces ukrainiennes » dans la région de Belgorod, cible depuis la semaine dernière de plusieurs incursions armées et d’attaques de drones et de roquettes.

Front chinois

L’autre guerre qui ne dit pas son nom est éminemment économique. Et dans e cadre de l’offensive anti-russe, c’est le front chinois qui est ainsi ouvert. « Les pressions sans précédent exercées par les États-Unis et l’Union européenne sur la Chine se poursuivent, y compris dans le cadre de nos relations. Cela pose certains problèmes », a dénoncé jeudi Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. La Chine est un partenaire économique privilégié pour la Russie, les deux voisins s’opposant aux sanctions et aux ingérences occidentales. Dans son édition du 21 mars, le quotidien russe Izvestia a relevé les noms de certaines des banques chinoises refusant désormais les règlements russes : Ping An Bank, Bank of Ningbo, DBS Bank, Great Wall West China Bank ou encore China Zheshang Bank, et cela, par crainte de poursuites US. « Nous avons de bonnes chances de surmonter ces obstacles », selon D. Peskov « Ces institutions financières chinoises ont en effet cessé d’accepter les paiements en yuans en provenance de Russie vers la mi-janvier 2024, a confirmé une source du secteur bancaire russe. Il a souligné que ce problème était toujours d’actualité », écrit le journal. Le Kremlin se veut rassurant, prévenant qu’une solution serait trouvée. « Cela ne peut être un obstacle au développement de nos relations commerciales. Grâce à la nature particulière de nos relations, nous avons de bonnes chances de surmonter ces obstacles », a assuré D.Peskov.

En réponse aux sanctions, la Russie a « dédollarisé » son économie et largement augmenté ces derniers mois la quantité de ses opérations financières réalisées en devises nationales avec les partenaires qui l’acceptent. La part du yuan dans les exportations russes est ainsi passée de 0,4% avant le conflit en Ukraine à 34,5%, selon des données communiquées fin janvier par Elvira Nabioullina, cheffe de la Banque centrale russe. La Chine, elle, importe massivement du gaz et du pétrole de chez son voisin – « près de 50% » du brut russe, selon le Kremlin. En 2023, les deux pays ont ainsi échangé pour un peu plus de 220 milliards d’euros, selon les douanes chinoises, une hausse de plus de 25% sur un an.

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