Concernant les caractéristiques techniques des mille nouveaux aéronefs qui seront livrés aux forces terrestres, le contre-amiral s’est contenté d’affairmer que « ces drones sont caractérisés par leur furtivité, leur longue portée, leur précision et leur grande capacité de destruction. Ils seront livrés à l’armée de terre de la République islamique d’Iran dans les prochains jours ».
Quant au nouveau navire de guerre, le contre-amiral a noté que ledit bâtiment « renforcera bientôt la capacité de combat de la marine iranienne. » H. Sayyari a annoncé qu’un nombre conséquent de navires et d’unités d’aviation modernisés seraient intégrés à la marine dans un avenir proche.
Plus tôt, le général de brigade Kioumars Heidari, commandant de l’armée de terre, a affirmé que les nouveaux équipements militaires seront caractérisés par plus de maniabilité, de précision et seraient plus intelligents, reposant sur un réseau sophistiqué visant à contrer tout type de menace.
L’armée de la République islamique d’Iran et le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ont continuellement amélioré leur matériel militaire et leur préparation au combat, conformément aux directives du Leader de la Révolution islamique qui encourage le renforcement des capacités défensives du pays.
L’Iran a mené, dimanche, des manœuvres militaires à proximité des installations nucléaires Fordo et Khondab où se trouvent les réserves d’uranium dans l’ouest et le centre du pays, a rapporté la télévision d’Etat. Ces exercices sont menés dans le cadre des manœuvres, baptisées Eqtedar 1403 ( « Puissance » en persan), qui ont débuté la semaine dernière et devraient se poursuivre jusqu’à la mi-mars avec la participation de l’armée et les gardiens de la révolution islamique (CGRI). Au cours de l’exercice militaire, qui se déroule en situation réelle, les unités de missiles, les radars, les unités de guerre électronique, le commandement du renseignement électronique, les systèmes de déception de la défense aérienne, les avions de l’armée de l’air et les drones effectuent des missions défensives et offensives.
Les exercices sont conçus pour évaluer l’efficacité opérationnelle et la préparation au combat des systèmes de défense aérienne face à des attaques ennemies potentielles. Ils se concentrent également sur l’évaluation des performances tactiques et techniques dans les conditions du champ de bataille, ainsi que sur la pratique de la défense passive pour les systèmes de défense aérienne en utilisant une variété de radars actifs et d’intercepteurs passifs optiques et de signaux dont dispose la défense aérienne.
Mises en garde
L’Iran s’est déclaré par ailleurs pleinement préparé à contrer toute menace pour sa sécurité nationale, a assuré le commandant des forces terrestres, notant que tous les intérêts US dans la région sont à la portée opérationnelle des forces armées du pays. « Aucune armée n’aurait pu mener les frappes que les missiles iraniens ont lancées contre des cibles américaines à Aïn al-Assad (base aérienne dans l’ouest de l’Irak, occupée par les États-Unis) et en Israël », a déclaré le général de brigade K. Heidari lors d’une réunion avec plusieurs commandants de l’armée dans le sud-ouest du pays samedi 11 janvier. Il a ajouté que toutes les bases américaines dans la région sont à la portée de l’Iran, soulignant que les forces armées en ont la capacité opérationnelle.
Le commandant a rappelé que l’ennemi avait mené une guerre hybride contre l’Iran, soulignant ainsi la nécessité de maintenir le pays dans un état de préparation totale face aux menaces.« La guerre hybride et cognitive de l’ennemi vise à dominer les esprits et à les orienter vers des intérêts illégitimes », a ajouté le haut commandant. Il a souligné que les forces armées iraniennes doivent mettre à leur ordre du jour les moyens de gérer et de faire face à l’approche de l’ennemi.
Début janvier, le commandant des forces terrestres de l’armée iranienne a déclaré que l’unité militaire était hautement préparée à donner une « réponse écrasante » à tout type de menace. « Aujourd’hui, l’armée se trouve au plus haut niveau de l’état de préparation au combat et de la capacité de défense, et toute menace posée par les ennemis recevra une réponse écrasante », a martelé K. Heidari.
Le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique, le général de division Hossein Salami, a déclaré la veille vendredi que l’Iran est prêt, depuis des années, à s’engager dans des confrontations majeures et à long terme avec l’ennemi. « L’ennemi doit prendre conscience de cette réalité et savoir que notre volonté de faire face aux attaques menées contre nous est ferme », a-t-il ajouté, selon l’agence Fars News. H. Salami avait assuré que « l’Iran n’a tiré aucune balle depuis la Syrie ou le Liban sur Israël, mais a plutôt lancé des missiles clairement et publiquement depuis son territoire. L’Iran n’investissait pas en Syrie ni n’exploitait militairement la Syrie pour que la chute de son régime l’amène à s’inquiéter pour sa capacité de dissuasion ».
« Nous n’impliquons pas d’autres pays sur notre champ de bataille, car nous sommes assez puissants et nous faisons nous-mêmes ce qui est nécessaire. Comme pendant les opérations Promesse Tenue 1 et 2, et comme nous avons répondu aux navires israéliens lorsque nos navires ont été ciblés, et comme nous avons bombardé la base d’Ain al-Assad quand ils ont assassiné le commandant Qassem Soleimani, nos calculs avec les ennemis sont basés sur nos capacités. » Il a ajouté :
Selon H. Salami « la stratégie de dissuasion de l’Iran ne repose pas sur les terres des autres, car sa dissuasion est purement iranienne, que ce soit en termes de terres, de décisions, de capacités ou de mise en œuvre. » « Lorsque les ennemis en ont eu l’occasion, et que nous avons quitté la région, ils ont bombardé les infrastructures militaires en Syrie. La stratégie des puissances de l’arrogance dans les pays islamiques est la destruction », a-t-il aussi dit. Vendredi, le général avait participé à l’inauguration d’une nouvelle base de missiles souterraine iranienne, en présence du commandant de la force aérospatiale du CGRI, le général de brigade Amir Ali Hajizadeh. « L’ennemi pense peut-être que notre capacité de production a été interrompue, mais le rythme de croissance de notre force de missiles est en phase avec l’évolution de la situation. La croissance de toutes les composantes de notre force se fait quotidiennement, mais la croissance de la force de missiles augmente chaque jour en termes de quantité, de qualité, de compétence et de conception, et sa capacité et son potentiel s’améliorent », a-t-il affirmé.
La production d’une large gamme d’équipements locaux par les experts et techniciens militaires a connu un essor considérable ces dernières années, rendant les forces armées autosuffisantes dans le domaine de l’armement. Téhéran affirme que la puissance de son armée ne constitue nullement une menace pour les pays de la région, et que sa doctrine de défense est entièrement fondée sur la dissuasion.
La première étape de l’exercice de guerre Eghtedar1403, a débuté, mardi 7 janvier, dans le périmètre du site d’enrichissement d’uranium de Natanz, sous les ordres du général de brigade Qader Rahimzadeh, commandant de la base de défense aérienne du pays Khatam ol-Anbia. Au cours de cette phase de l’exercice militaire, les unités de défense aérienne de la force aérospatiale du CGRI ont simulé une opération de défense contre des menaces aériennes dans des conditions critiques de guerre électronique, pour protéger le site nucléaire de Shahid Ahmadi Roshan.
Selon l’agence iranienne Tasnim news, les images publiées de la nouvelle base qui comprend des missiles stratégiques à carburant liquide tels qu’Emad, Qadr et Qiam, ne montrent qu’une petite partie de cet arsenal, « car environ 90 % de la base est restée hors des caméras ».