« Avant leur retrait, les nazis ukrainiens pratiquent la politique de la terre brûlée comme leurs prédécesseurs idéologiques, et non seulement ils bombardent des villes, mais tout autant les forêts », ont déclaré les autorités de Lougansk.
« Les crimes environnementaux des forces armées ukrainiennes deviennent monnaie courante », a-t-on ajouté tout en soulignant qu’« il est difficile d’évaluer les dommages causés par les milices ukrainiennes à l’écosystème de la région… Nous voyons beaucoup de forêts brûler à la suite des bombardements ukrainiens ».
Pour Lougansk, « les miliciens ukrainiens cherchent à réduire les terres du Donbass en cendres et les rendre invivables en pratiquant la politique de la terre brûlée, non seulement dans les villes et villages du Donbass, mais aussi dans les forêts de la région ».
Le ministère russe de la Défense a annoncé, il y a deux jours, que « les nazis ukrainiens ont brûlé plus de 50 000 tonnes de céréales dans un grand entrepôt du port de Mariupl, avant que l’armée russe ne libère la ville de leur emprise ».
Le lieutenant-général Mikhail Mezintsev, chef du Centre de surveillance de la défense russe, a précisé qu’il « a été établi de manière fiable que les combattants des bataillons nationalistes qui ont été chassés des territoires occupés ne voulaient pas laisser les stocks de céréales aux habitants de la ville de Marioupol, ils ont donc délibérément incendié le grand entrepôt situé au port maritime, détruisant ainsi plus de 50 000 tonnes de céréales ».
La ville de Severodonetsk à Lougansk a également été le théâtre de violentes batailles, au cours desquelles les forces russes ont pris le contrôle de plus de 70 % de la ville, selon les médias occidentaux. Le ministère russe de la Défense a déclaré dimanche soir que « des unités de l’armée ukrainienne ont subi de lourdes pertes lors des batailles pour le contrôle de Severodonetsk, soit 90% de leurs unités, et elles se retirent actuellement vers Lysekhansk, la grande ville voisine. »
Les Russes face à l’OTAN
Il y a lieu de signaler qu’un récent sondage réalisé par le Centre Levada a montré que les Russes ont une opinion de plus en plus mauvaise de l’OTAN. Et pour près de la moitié d’entre eux, un conflit ouvert avec l’alliance atlantique est désormais possible après l’offensive en Ukraine.
Ainsi, 82% des sondés ont exprimé une attitude négative à l’égard de l’OTAN lors de ce sondage réalisé en mai, contre 78 % en mars et 76 % il y a deux ans, indique le Centre analytique indépendant Levada. Plus de la moitié d’entre eux ont déclaré avoir une «très mauvaise» opinion de l’alliance, tandis que 26 % ont estimé qu’elle était «plutôt mauvaise». Plus les Russes sont âgés, plus ils sont susceptibles d’avoir des sentiments négatifs à l’égard de l’OTAN, selon les résultats du sondage.
Cependant, même parmi la tranche d’âge 18-24 ans, 73% perçoivent l’alliance atlantique de manière négative. Signe que les tensions sont au plus haut, la part des Russes qui pensent que leur pays a des raisons de craindre l’OTAN a bondi à 60 %, un niveau d’inquiétude inédit depuis 2014. Et inversement, 60 % des personnes interrogées ont déclaré que les membres de l’OTAN avaient des raisons de craindre la Russie, une première depuis que l’Institut mène ses enquêtes d’opinions.
Interrogés sur un éventuel élargissement de l’alliance, les Russes ont désigné l’Ukraine comme la plus grande source d’inquiétude. Plus de 52 % d’entre eux ont déclaré que l’adhésion de leur voisin créerait une «menace sérieuse», tandis que 19 % estiment que la menace serait modérée.
Les chiffres sont plus faibles pour la Finlande, la Géorgie et la Suède, bien que dans les trois cas, entre 55 % et 58 % considèrent la présence de l’OTAN dans ces pays comme une menace au moins modérée pour la Russie.
Les Russes sont divisés quant à la possibilité que l’opération militaire en Ukraine débouche sur une confrontation majeure avec l’OTAN. Moins de la moitié, soit 48%, ont déclaré qu’un tel scénario était probable dans une certaine mesure, tandis que 42% l’ont jugé improbable. À titre de comparaison, en mars 2016, 64 % des Russes ne pensaient pas que leur pays entrerait en guerre contre l’OTAN.