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La résistance du Hamas bloque les ardeurs de Tel-Aviv : Et sème la discorde dans les rangs israélien

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Un haut responsable israélien a rapporté que le Premier ministre du gouvernement d’occupation et les médiateurs dans les négociations « avaient mal évalué la position du mouvement Hamas », selon le site américain Axios.
La résistance du Hamas bloque les ardeurs de Tel-Aviv : Et sème la discorde dans les rangs israélien

« Beaucoup pensaient que le Hamas n’était pas sérieux dans ses demandes et que les médiateurs pouvaient faire pression sur lui pour parvenir à un règlement, mais cela ne s’est pas produit », ajoute-t-il ai micro d’Axios. Il a souligné que « la question aurait dû être claire dès le début », ajoutant que « certains ne voulaient pas voir cela ».

Le responsable israélien a ajouté que les opérations militaires israéliennes à Gaza et les pressions diplomatiques exercées par les médiateurs « n’ont pas changé les positions fondamentales du Hamas », permettant notamment le retour complet des civils palestiniens dans le nord de la bande de Gaza. « Nous sommes coincés dans une grande mesure. Il y a un grand fossé. Nous pouvons entrer dans un jeu de reproches, mais cela ne rendra pas les prisonniers. Si nous voulons parvenir à un accord, nous devons reconnaître la réalité », a-t-il reconnu. Dans le même contexte, il affirme que le mandat que l’équipe de négociation israélienne a obtenu du bureau du Premier ministre « n’était pas assez large pour réaliser de réels progrès », notant que « la pression sur Israël pour mettre fin à la guerre est de plus en plus forte ».

La Douzième chaîne israélienne a fait état de désaccords, de divergences d’opinions et de tensions au sein de la délégation chargée des négociations au nom de la partie israélienne. Yaron Abraham, commentateur politique de la chaîne, a affirmé que l’on pense que le niveau politique n’a pas accordé à la délégation une autorisation suffisante et large pour discuter de l’essence des questions liées au retour des déplacés dans le nord de la bande de Gaza. Concernant cette revendication persistante de la résistance, une source a rapporté que « le Hamas a rejeté une proposition israélienne stipulant le transfert progressif des femmes, des enfants et des personnes âgées dans des tentes, sous la supervision des Nations Unies, afin que leur nombre diminue et ne dépasse pas 60 000 personnes déplacées, alors que le nombre de personnes déplacées dépasse 800 000 » La source de la résistance a souligné que le Hamas et la résistance « insistent sur le retour des déplacés dans leurs foyers, même s’ils sont détruits ». Il y a deux jours, des sources de la résistance ont déclaré que « la réponse de l’occupation israélienne à la carte de la résistance était négative, rejetant ses exigences et traitant mal la flexibilité du Hamas ».

Il convient de noter qu’Avigdor Lieberman, membre de la Knesset et ancien ministre israélien de la Sécurité, avait précédemment affirmé que « toutes les monnaies d’échange avaient été perdues pour faire pression sur le Hamas dans le but de restituer les prisonniers », soulignant « qu’ Israël a subi une humiliation complète, au lieu d’obtenir une victoire complète ».

Le Hamas accuse Israël de « l’échec » des pourparlers de trêve à Gaza alors que les Etats-Unis ont rappellé au ministre israélien de la guerre, en déplacement à Washington, leur opposition à une offensive à Rafah.

A Gaza, un avion militaire a survolé lundi les ruines de la ville de Gaza, larguant dans son sillage des dizaines de parachutes noirs remplis d’aide alimentaire guettée par des habitants affamés. Au sol, des hommes et des jeunes garçons se précipitent vers la plage où la plupart des sacs d’aide semblent avoir atterri. Des dizaines d’entre eux se bousculent et se battent pour atteindre la nourriture, des mêlées se forment le long des dunes jonchées de décombres. Résultat des courses, 18 morts, dont 12 noyés. C’est ce qui a poussé le Hamas à demander l’annulation des parachutages tueurs. Car ce n’est pas la première fois qu’il y a eu mort d’hommes après pareils largages.

L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) avait annoncé la veille être désormais formellement interdite par Israël de toute livraison d’aide alimentaire dans le nord de la bande de Gaza. Les parachutages constituent l’un des rares moyens d’acheminer de la nourriture aux habitants de ce petit territoire plongé dans une grave crise humanitaire causée par l’embargo imposé par Israël accusé de vouloir utiliser la faim comme arme de guerre. Le chef de cette organisation a déclaré que l’interdiction a ses convois de passer vers le nord de Gaza vise à empêcher les gens menacés de mort de lui échapper.

Selon l’AFP, les Etats-Unis, la France et la Jordanie font partie des pays qui procèdent à ces largages destinés aux personnes vivant dans les ruines de ce qui était naguère la plus grande ville du territoire assiégé par Israël.

Mais cette aide est insuffisante, ont indiqué à l’AFP des équipages ayant participé à ces parachutages. Le lieutenant-colonel Jeremy Anderson, de l’armée de l’air américaine, a ainsi reconnu au début du mois que l’aide que son équipage avait pu larguer n’était qu’une « goutte d’eau dans l’océan » par rapport à ce qui était nécessaire.

Les appels se sont multipliés pour qu’Israël, qui de son côté blâme l’ONU, assouplisse ses restrictions sur l’aide et ouvre davantage de points de passage vers Gaza. Selon les Nations unies, avant la guerre, au moins 500 camions entraient quotidiennement, il y en a environ 150 aujourd’hui, selon l’ONU. « Les Palestiniens de Gaza ont désespérément besoin de ce qui leur a été promis : un flot d’aide, pas des gouttes », a déclaré dimanche le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, après avoir visité le poste-frontière séparant Rafah, au sud de la bande de Gaza, de l’Egypte. « Quand on regarde Gaza, on dirait presque que les quatre cavaliers de l’Apocalypse galopent au-dessus, semant la guerre, la famine, la conquête et la mort », a-t-il ajouté. Mais point de pression de la part de l’Egypte sur Israël pour libérer le passage de Rafah. Etonnant quand même !

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