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La France s’ouvre sur l’Inde : Consolider la projection en indopacifique

La France a convié cette année le Premier ministre indien Narendra Modi à la cérémonie du 14-Juillet. Et malgré le fait que le nationaliste hindou est critiqué pour ses dérives autoritaires, il est, aux yeux de Paris, un partenaire indispensable.
Consolider la projection en indopacifique

Avec bientôt 1,5 milliard d’habitants, la plus jeune population de la planète, la cinquième place sur le tableau des puissances économiques et une forte croissance, l’Inde attise les convoitises. La France mise sur ce géant asiatique et entend dynamiser davantage son partenariat stratégique avec New Delhi noué il y a un quart de siècle.

Paris se frotte les mains à l’idée d’une coopération bénéfique, surtout pour l’industrie française de l’armement qui la place, après celle russe, parmi les plus importants fournisseurs d’équipements militaires de l’Inde. Avec l’exportation de chasseurs Rafale et de sous-marins Scorpene, l’industrie militaire française supplante les États-Unis.

Au-delà de ces contrats qui prévoient un transfert de technologie, la France cherche à renforcer les liens avec l’Inde, pilier dans l’Indo-Pacifique où les Français comptent jouer un rôle actif. Pour contrebalancer la Chine et garantir un espace libre et ouvert, Paris a besoin de New Delhi aux côtés de ses alliés traditionnels américains, australiens et japonais.

L’Inde est aussi le troisième émetteur de gaz à effet de serre et pour lutter contre le réchauffement climatique, New Delhi est donc tout aussi incontournable aux yeux de Paris. La France compte aussi faire avancer le dossier du nucléaire entre les deux pays. New Delhi a montré son intérêt pour l’achat d’une énorme centrale de technologie française EPR, mais les négociations durent depuis 2010. À l’époque, l’Inde a signé un accord avec la France pour négocier la construction de deux réacteurs sur la côte ouest du pays, avec comme objectif d’établir la centrale la plus puissante du monde. Mais depuis, les discussions se heurtent à des points d’achoppement difficilement surmontable. Premièrement, l’Inde a des craintes concernant la responsabilité civile. New Delhi veut que la responsabilité de la France et de son constructeur EDF soit engagée en cas d’accident nucléaire.  Deuxièmement, le prix met à mal les pourparlers.  La compagnie française EDF avait déjà transmis sa proposition commerciale il y a deux ans. Sans réaction pour le moment…

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