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Génocide en cours à Gaza : Les crimes israéliens banalisés

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La guerre se poursuit, invariablement, dans la bande de Gaza, avec son concert de morts et de destructions. Le bilan établi par le ministère de la santé à Gaza évoque déjà 31 272 martyrs et 73 024 blessés depuis le début de l’agression israélienne, le 7 octobre dernier. La trêve négociée entre Paris, Doha et Le Caire ne semble plus à l’ordre du jour. La communauté internationale banalise dès lors le génocide contre les Palestiniens.
Génocide en cours à Gaza : Les crimes israéliens banalisés

Le gouvernement fasciste piloté par Benyamin Netanyahu vient de voter un « budget de guerre » rectificatif. Supporté par l’Occident, les USA en tête, ledit budget permettra à l’entité sioniste de financer l’effort de guerre mené contre le peuple palestinien démuni. Et au moindre gap, il y a l’Oncle Sam dont les bienfaits peuvent à tout moment renflouer les caisses, voire plus. Dans sa sale guerre, l’armée israélienne n’épargne pas les organisations internationales. Aujourd’hui, l’Unrwa a annoncé la mort d’au moins un de ses employés dans une frappe israélienne contre un entrepôt à Rafah. À où le peu d’aide réceptionnée est distribuée aux Palestiniens dans le dénuement total.  Amnesty International a dénoncé pour sa part  la « faiblesse » de la communauté internationale face à l’incapacité de forcer la main à Israël pour fluidifier les transferts d’aide nécessaire.

Si la résistance palestinienne persiste à vouloir vendre chère sa peau, comme le confirment ses opérations douloureuses contre la soldatesque israélienne engagée aussi bien sur le front ouvert à Gaza, que dans les diverses villes en Cisjordanie, il est de bon ton de faire écho aux critiques formulées par de hauts gradés israéliens contre l’establishment à Tel-Aviv.

Le commandant d’une division israélienne combattant à Gaza a critiqué, le mercredi 13 mars, les leaders politiques israéliens, qu’il a appelé à s’unir et à être « dignes des soldats qui ont été tués et de ceux qui se battent encore ». Les déclarations du militaire ont provoqué la colère des dirigeants de l’armée, qui l’ont convoqué pour plus d’éclaircissements.

Le général de brigade Dan Goldfus, commandant de la 98ᵉ division militaire, a diffusé mercredi soir un discours télévisé depuis l’intérieur de la colonie de Beeri, adjacente à la bande de Gaza. « Je saisis cette occasion pour m’adresser à nos dirigeants, des deux côtés, et j’espère qu’ils auront le temps d’écouter le cœur d’un soldat qui se bat depuis le 7 octobre (…) et je n’ai jamais cessé de me battre depuis. Depuis lors, je n’ai pas cessé d’envoyer des soldats, et de partir avec eux, sous les coups de feu », a-t-il rappelé.

Le commandant de la division actuellement déployée à Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, a évoqué la controverse entourant l’incapacité à anticiper et à répondre à l’attaque du Hamas le 7 octobre. « Ne vous inquiétez pas, nous, les militaires, les commandants et les troupes, avons assumé, assumons et assumerons la responsabilité de chaque action. Nous ne fuirons pas nos responsabilités », a ajouté D. Goldfus.

À ce jour, le Premier ministre Benjamin Netanyahu refuse d’assumer la responsabilité de l’échec du 7 octobre. Au terme de son discours, l’officier israélien a appelé les dirigeants politiques à « être ensemble, être unis, de repousser l’extrémisme et d’adopter l’unité ». Et d’ajouter : « Vous devez faire en sorte que nous ne revenions pas au 6 octobre, que tous les efforts et les sacrifices ne soient pas vains. Vous devez garder cela bien présent à l’esprit, chaque jour, chaque heure ».

La chaîne 12 israélienne (privée) a rapporté les déclarations de Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, qui a affirmé que « les mots prononcés par l’officier à la fin de son discours n’ont pas été approuvés par ses commandants. Par conséquent, l’officier sera convoqué pour des éclaircissements ». Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances, a critiqué la décision de l’armée de convoquer l’officier pour obtenir des éclaircissements.

Yediot Aharonot, quotidien israélien, a écrit que « le discours prononcé hier par le commandant de la 98e division de l’armée israélienne montre à quel point les dirigeants sont faibles et à quel point les combattants israéliens se sentent frustrés parce que les dirigeants – qui ont échoué dans la guerre – ne les représentent pas et ne disent pas les choses qui doivent être dites ». Ajoutant que « le discours prononcé par le commandant de la 98e division constitue au moins un scandale et donne des leçons sur la perte de contrôle, un problème qui accompagne l’armée israélienne depuis le 7 octobre ».

Rappelons que pour la première fois depuis sa création et l’usurpation de la Palestine en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses bombardements meurtriers contre Gaza. Un arrêt rendu en janvier par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d’actes susceptibles d’être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils de Gaza.

Rappelons que le Hamas a lancé une offensive surprise et massive, le samedi 7 octobre, contre les colonies de l’enveloppe de Gaza, en riposte aux agressions israéliennes continues contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa. L’opération Déluge d’Al-Aqsa a entrainé la mort de 1400 colons et soldats israéliens et la capture de 200 autres, en vue de les échanger avec les milliers de Palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation. Par contre, les autorités d’occupation se sont vengées des civils, en bombardant les quartiers résidentiels, les hôpitaux, les écoles, les mosquées et les églises à Gaza.

A signaler que les médias israéliens prêtent au chef du gouvernement d’occupation l’examen de « la possibilité d’annuler le cabinet de guerre et de renvoyer les décisions à un cabinet élargi ». Gideon Saar, leader du parti Nouvel Espoir, a demandé à intégrer le cabinet de guerre, annonçant la fin du partenariat avec le parti Kakhol lavan (le camp de l’État) dirigé par Benny Gantz.

Des sources proches d’Itamar Ben Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale, ont annoncé que si Netanyahu répondait à la demande de G. Saar de rejoindre le cabinet de guerre, I. Ben Gvir serait invité à le rejoindre également afin de « changer le concept du cabinet de guerre et diriger l’effort décisif ». B. Gantz, membre du cabinet de guerre, a annoncé « qu’il s’opposait à la demande de Saar de l’inclure dans le cabinet », qualifiant « sa demande de personnelle et sans rapport avec l’intérêt de l’État ».

Concernant les différends au sein du cabinet de guerre, The Wall Street Journal a rapporté que « les tensions montent au sein du cabinet de guerre israélien, où ses trois membres (Herzi Halevi, Benny Gantz et Gadi Eisenkot) se disputent l’influence politique et sont en désaccord sur le processus de la guerre à Gaza ». À la suite de ces désaccords, les membres du cabinet de guerre israélien, B. Gantz et G. Eizenkot, ont menacé, à la mi-février, B. Netanyahu, de démanteler le cabinet de guerre, sur fond de « décisions importantes prises par Netanyahu sans les consulter, concernant les prisonniers israéliens dans la bande de Gaza ».

Plus tôt, les médias israéliens ont rapporté « qu’il y a des désaccords au sein du cabinet de guerre israélien, en raison de discussions sur le jour de post-guerre, alors que le bureau de Netanyahu craint que ce dossier ne provoque une crise dans la coalition ».

Les événements du 7 octobre ont approfondi les divergences entre les dirigeants israéliens quant à la responsabilité de l’échec majeur subi par Israël. Les désaccords se multiplient aux niveaux politique et militaire, avec l’escalade de l’opposition parmi les colons et les critiques du gouvernement concernant sa gestion de la guerre et la question des prisonniers.

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