#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Gaza toujours à feu et à sang : Qui pour arrêter la barbarie sioniste ?

Previous slide
Next slide
Pourparlers au Caire entre Américains, Égyptiens, Qataris et une délégation du Hamas, Benny Gantz à Washington sans l'aval de Benyamin Netanyahou : la trêve entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste tarde, mais les négociations se multiplient. Pour la résistance palestinienne, on ne se fait pas d’illusions là-dessus : ce sont les « Américains qui parlent aux Américains », assure-t-on. Pour l’heure, les massacres se poursuivent à Gaza.
Gaza toujours à feu et à sang : Qui pour arrêter la barbarie sioniste ?

Alors que les bombardements israéliens continuent sur Rafah, les négociations ont repris dans la capitale égyptienne le 3 mars. Avec la participation de l’Égypte, des États-Unis, du Qatar et du Mouvement de la résistance islamique mené par Khalil al-Hayya, chef adjoint du Hamas à Gaza, les pourparlers continuent lundi afin de conclure une trêve de six semaines. Le Ramadan doit commencer le 10 mars. Reste que la délégation israélienne n’a pas fait le déplacement en raison du refus du Hamas de fournir la liste des noms des otages vivant à Gaza, une information rapportée par le Qatar au chef du Mossad David Barnea, précise un article du New York Times. Pour le rapporteur de l’ONU, il n’y a pas de mystère. « Imposer des sanctions à Israël est le seul moyen pour un cessez-le-feu à Gaza », a-t-il relevé.

Le dernier bilan fait par le ministère de la Santé annonce 30.534 martyrs dans la bande de Gaza. Des sources palestiniennes ont rapporté la mort de 12 autres Palestiniens, dont des enfants, lors des raids israéliens contre deux maisons dans la ville de Rafah. En outre, l’armée d’occupation a fait sauter un complexe résidentiel à Khan Younes, au sud de Gaza. Si l’armée d’occupation se retire du camp d’Al-Amari, à Ramallah, après un assaut de plusieurs heures, c’est que la résistance y est farouche. Les Brigades Al-Quds – Bataillon Tubas a affirmé s’être opposé aux forces d’occupation dans l’axe Al-Thaghara et ciblé les forces d’infanterie avec des tirs lourds et des engins explosifs. Samedi, l’armée d’occupation a annoncé la mort de 3 nouveaux soldats, a rapporté par The Times of Israel. Cela s’est produit lors d’une attaque contre un bâtiment piégé dans la ville de Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza. « Au moins 14 autres soldats ont également été blessés lors de l’incident, dont six grièvement », a indiqué le communiqué officiel produit à cette occasion. « Les troupes ont attaqué un bâtiment à deux étages dont l’intérieur et l’extérieur étaient piégés avec des engins explosifs », a précisé le quotidien, citant une enquête militaire israélienne. Le porte-parole de l’armée d’occupation a quant à lui fait état de plus de 50 frappes aériennes en seulement 10 minutes sur des cibles à Khan Younes. Le Yediot Aharonot a rapporté que « l’armée d’occupation israélienne étend ses opérations à Khan Younes et tente d’atteindre des zones où elle n’est pas entrée auparavant ». Selon le journal, le bilan des militaires israéliens morts dans des combats à Gaza s’est élevé à 245. Cependant, le site israélien Ynetnews a rapporté qu’environ 582 soldats avaient été tués dans la guerre.

Les groupes de résistance de Gaza ont déclaré à plusieurs reprises que le régime sous-évaluait gravement le nombre de ses morts afin de cacher ses pertes de guerre et de remonter le moral de ses forces.

A signaler que les Brigades Al-Quds, branche armée du Jihad islamique ont indiqué qu’après leur retour des lignes de combat dans la région d’Abasan Al-Kabira dans la ville de Khan Younes, elles ont ciblé deux véhicules militaires sionistes avec des obus RPG et bombardé un bâtiment qui avait été piégé à l’avance, dans lequel une force sioniste s’y était retranchée, tuant et blessant ses membres.

En tournée aux USA et au Royaume Unis,  B. Gantz, membre du Conseil de guerre israélien, doit aussi rencontrer à Washington K. Harris, vice-présidente américaine pour discuter d’un cessez-le-feu à Gaza, ainsi que Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, et mardi Anthony Blinken, secrétaire d’État US, selon les journaux israéliens. Son déplacement a néanmoins provoqué l’ire du B. Netanyahou, selon I24. Le chef du Likoud aurait notamment déclaré qu’il n’y avait « qu’un seul Premier ministre ». La cohésion s’effrite entre le chef du gouvernement et le dirigeant du parti centriste Union nationale.

De leur côté, les États-Unis, après avoir à trois reprises empêché la résolution des Nations unies sur un cessez-le-feu immédiat dans l’enclave gazaouie et envoyer une nouvelle enveloppe pour une aide militaire à Tsahal, souhaitent parvenir à une trêve avant le mois sacré du ramadan. Dans un discours prononcé lors d’une visite dans l’État de l’Alabama, K. Harris a appelé dimanche le gouvernement israélien à redoubler d’efforts pour accroître le flux d’aide à Gaza, affirmant que les habitants de l’enclave étaient victimes d’une catastrophe humanitaire. « J’ai espoir que d’ici [le 4 mars], nous aurons un cessez-le-feu », avait déclaré Joe Biden le 28 février, en soulignant que ce n’était «  pas encore fait », interrogé par des journalistes alors qu’il dégustait avec nonchalance une glace.

Les négociations en cours au Caire reprennent la proposition élaborée à Paris, à savoir une première étape constituée d’une trêve de 40 jours, la cessation des activités militaires des deux parties, la libération des otages de moins de 19 ans, de plus de 50 ans ou malades en échange de prisonniers palestiniens. La proposition prend également en compte le retour progressif des déplacés gazaouis dans le nord de l’enclave, l’engagement d’acheminer plus de 500 camions d’aide humanitaire par jour et la permission de réhabiliter les hôpitaux et d’envoyer des machines pour soulever les décombres.

Pour l’heure, les bombardements israéliens continuent dans la bande de Gaza avec de nouveaux raids sur le nord de l’enclave et la mort de 13 gazaouis le 4 mars, rapporte le média qatari Al Jazeera. La veille, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé qu’Israël a bombardé des Palestiniens qui attendaient l’arrivée de l’aide humanitaire près du rond-point du Koweït, au sud de la ville de Gaza, faisant des dizaines de martyrs et de blessés, trois jours après que 118 personnes sont tombées en martyres, dans un massacre similaire près du rond-point de Naboulsi de la rue al-Rachid (au sud de la ville de Gaza).

Ashraf al-Qodra, porte-parole du ministère, a déclaré dans un communiqué que « les forces d’occupation ont commis un horrible massacre au rond-point du Koweït à Gaza. Il a coûté la vie à des dizaines de martyrs et de blessés ». Et souligné que « les forces d’occupation israéliennes commettent des crimes génocidaires systématiques visant des centaines de milliers de personnes affamées dans le nord de la Bande de Gaza ».

En raison de l’embargo et des restrictions israéliens, les habitants de la Bande de Gaza sont en proie à la famine, en particulier dans les gouvernorats de Gaza et du nord, en raison d’une grave pénurie de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant, et du déplacement d’environ deux millions de Palestiniens de la Bande de Gaza, territoire assiégé par Israël depuis dix-sept ans.

Le 29 février au matin, l’armée d’occupation israélienne a ouvert le feu sur des Palestiniens qui attendaient l’arrivée de camions transportant de l’aide, généralement de la farine (blé), dans la zone du « Rond-point de Naboulsi », au sud de la ville de Gaza, entraînant la mort de 118 personnes, selon le ministère. Ce massacre a suscité des réactions indignées et des condamnations aux niveaux arabe, régional et international, alors que l’entité sioniste poursuit, depuis le 7 octobre dernier, une guerre dévastatrice contre Gaza, où vivent quelque 2,3 millions de Palestiniens.

En outre, un rapport non publié de l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, accuse les troupes israéliennes de maltraiter des centaines de Palestiniens détenus à Gaza et emmenés en Israël pour y être interrogés, selon le New York Times. Le journal indique que le rapport affirme que certains détenus ont été « battus, déshabillés, volés, ont eu les yeux bandés, ont subi des abus sexuels et se sont vu refuser l’accès à des avocats et à des médecins, souvent pendant plus d’un mois ». Le rapport ajoute que ces comportements auraient été « utilisés pour obtenir des informations ou des aveux, pour intimider et humilier, et pour punir ».

Recommandé pour vous