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Drones ravageurs en Ukraine : La peur s’installe à Tel-Aviv

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Les médias israéliens ont rapporté mardi l’incapacité de l’entité sioniste à contrer les drones iraniens qui équipent, entre autres, le Hezbollah libanais. « Israël n’est pas prêt à affronter un grand nombre de drones iraniens », assure-t-on.

« Nous pourrions bientôt voir le lancement de tels drones également à la frontière nord… C’est une menace qui doit être prise en compte de manière sérieuse », avait annoncé depuis les studios de Channel 13,  Noam Amir, écrivain militaire du journal israélien Makor Rishon, en, commentant les images des raids en Ukraine. Il a assuré que « le Hezbollah au Liban possède un grand nombre de ces drones, et a également la capacité de les lancer, car il sait comment les confectionner et les produire en grand nombre, et il peut le faire quand il le veut ». Il a ajouté que « tout ce qui doit être fait est de décider, quand et comment les lancer, et aussi la quantité d’explosifs transportés par chacun de ces drones. »

A la question de savoir si Israël dispose de meilleures armes que les Ukrainiens pour faire face à ces drones, N. Amir s’est contenté de dire qu’il n’était pas sûr « qu’Israël puisse faire face à un grand nombre de ces drones ». Avant de poursuivre qu’« en fin de compte, nous devons mentionner que ce petit appareil ne transporte peut-être pas une grande quantité d’explosifs, mais il en transporte suffisamment pour détruire la cible. »

A ses yeux, « lors d’un incident au cours duquel un millier de missiles seront lancés, dont certains à longue portée, accompagnés de 10 de ces drones lancés vers une cible stratégique, comme une plate-forme gazière ou un aéroport proche de la frontière, ou comme une installation stratégique dans le nord, il est certain d’atteindre la cible. » Pour ce spécialiste des affaires militaires, « il est vrai que le système de défense israélien est basé sur la quantité et la qualité, et il peut intercepter ces drones, mais jusqu’à présent, il n’est pas prêt et ne sait pas comment en intercepter un grand nombre », notant que  « la plupart des systèmes de défense israéliens ne seront pas dirigés vers l’espace civil, mais seront dirigés vers des installations stratégiques ».

Dans ce contexte, les médias israéliens s sont fait l’écho de l’inquiétude croissante des Israéliens face à l’utilisation par la Russie des drones iraniens en Ukraine, notant que « les Ukrainiens doivent être dotés de systèmes de défense contre ces drones ». Citant Samuel Bendet, expert de l’Institut de recherche américain, CNA, le site internet israélien Wallah a rapporté que « l’objectif principal de l’utilisation des drones iraniens Shahed est qu’ils survolent en grand nombre et qu’ils peuvent induire en erreur les systèmes de défense ».

Les médias israéliens ont rapporté que le Shahed iranien « a réussi à défier l’armée ukrainienne », notant qu’ « Israël suit de près les drones qui affecteront tout conflit futur ».

De même, les médias israéliens ont rapporté que « le programme de drones iraniens se développe et son danger a maintenant dépassé celui des groupes armés et terroristes ».

Un article paru dans The Jerusalem Post a rapporté que « l’utilisation par la Russie de drones iraniens en Ukraine est en hausse », soulignant que « la menace doit désormais être prise au sérieux, non seulement au Moyen-Orient ou en Ukraine, mais à l’échelle mondiale ».

Dmytro Kouleba, ministre ukrainien des Affaires étrangères, a déclaré mardi avoir soumis une proposition au président Volodymyr Zelensky pour rompre les relations diplomatiques avec Téhéran accusé d’avoir fourni des drones à la Russie. Lors d’une conférence de presse, le ministre a indiqué que Kiev enverrait une demande officielle à Israël pour la fourniture immédiate d’équipements de défense aérienne, ce que Moscou voit déjà d’un très mauvais œil, ont rapporté les médias israéliens.

L’ancien président de la Russie, Dmitri Medvedev, a mis en garde lundi contre des livraisons d’armes israéliennes à l’Ukraine, affirmant que toute initiative visant à renforcer les forces de Kiev porterait gravement atteinte aux relations bilatérales. « Israël semble se préparer à fournir des armes au régime de Kiev. C’est une mesure très imprudente. Elle détruirait toutes les relations bilatérales entre nos pays », a déclaré l’ancien président sur son compte Telegram.

Ynet a indiqué que Yaïr Lapid, Premier ministre israélien, avait prévu un entretien téléphonique avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères jeudi, au cours duquel celui-ci fera une demande officielle à Tel-Aviv pour la fourniture de systèmes de défense aérienne.

Les remarques du ministre ukrainien des Affaires étrangères interviennent au lendemain de frappes russes menées notamment par des drones kamikazes à Kiev, et ciblé des installations énergétiques dans plusieurs régions.

Pour sa part, le Kremlin a affirmé mardi ne pas avoir connaissance de l’utilisation de telles armes par l’armée russe, rapporte l’AFP.

Jugeant ces allégations « sans fondement » et « basées sur de fausses informations », Nasser Kanani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a assuré mardi que « l’Iran était prêt à la négociation et à la discussion avec l’Ukraine pour résoudre ces accusations », selon un communiqué. « Les accusations selon lesquelles la République islamique envoie des armes, dont des drones de combat, pour être utilisés dans la guerre en Ukraine » sont « fausses », a déclaré le ministère.

Après plusieurs frappes de drones kamikazes sur Kiev, l’Ukraine a demandé lundi à l’Union européenne d’imposer davantage de sanctions à l’Iran.

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