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Drame humanitaire à Gaza : L’Oncle Sam songe à un port provisoire pour acheminer l’aide !

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Cinq personnes ont été tuées et dix autres blessées vendredi 8 mars lors d’un largage d’aide humanitaire sur Gaza. Les victimes ont été prises en charge à l'hôpital al-Chifa de Gaza. Ce nouveau drame qui accompagne l’élan philanthropique dont fait preuve l’administration Biden qui arme et finance l’entité sioniste intervient à l’heure où l’Oncle Sam prévoit un port provisoire pour desservir Gaza en produits de base.
Drame humanitaire à Gaza : L’Oncle Sam songe à un port provisoire pour acheminer l’aide !

« Quand les avions ont commencé à larguer la cargaison, moi et mon frère nous sommes rendus dans la zone dans l’espoir de récupérer un sac de farine », a raconté pour sa part Mohammed al-Ghoul, un homme de 50 ans vivant dans ce camp situé près de la mer. « Mais le parachute ne s’est pas ouvert et la cargaison est tombée comme une roquette sur le toit d’une des maisons », a-t-il expliqué, indiquant avoir ensuite vu des gens transporter trois corps ainsi que des blessés parmi les gens qui s’étaient rassemblés sur le toit de l’immeuble pour tenter de récupérer de l’aide.

Depuis plusieurs jours, les États-Unis et d’autres pays, comme la Jordanie et la France, effectuent des largages aériens d’aide alimentaire sur la bande de Gaza assiégée par Israël, en proie à une crise humanitaire majeure et menacée de famine, selon l’ONU. Une aide jugée insuffisante par des acteurs humanitaires, en comparaison d’une aide acheminée par voie terrestre. Le porte-parole de l’hôpital Martyrs d’al-Aqsa assure que ce qui « nous parvient comme aides humanitaires ne dépassent pas les 3% des besoins ».

Pourquoi tant de contorsions US lorsqu’il loisible d’ouvrir le passage de Rafah du côté égyptien ? Le territoire palestinien, où vivent 2,4 millions de personnes, est le théâtre d’une offensive israélienne majeure depuis l’attaque singulière du Hamas en Israël le 7 octobre. L’opération de représailles d’Israël, qui a juré d’anéantir le Hamas, a fait 30 878 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé.

En attendant de voir clair dans le jeu malsain qu’assume l’entité sioniste à l’encontre des Palestiniens, surtout que la marche sur Rafah est toujours dans les tablettes du sinistre Benyamin Netanyahu, l’actualité est braquée sur le port américain temporaire auquel appelle l’actuel locataire de la Maison Blanche. Un dérivatif de plus…

« Ce soir, j’ordonne aux forces armées américaines de conduire une mission d’urgence pour établir un port temporaire sur la côte de Gaza pouvant accueillir de grands navires transportant de la nourriture, de l’eau, des médicaments et des abris provisoires », a déclaré J. Biden jeudi 7 mars lors de son discours sur l’état de l’Union. Le président américain a également interpellé l’État hébreu sur le fait que « protéger et sauver des vies innocentes » devait être « une priorité », alors que la machine de guerre israélienne ne carbure qu’aux obus US, ou presque. « L’aide humanitaire ne peut pas être secondaire ni une monnaie d’échange », a-t-il encore ajouté, devant le Congrès des États-Unis, affirmant travailler d’arrache-pied « pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat d’au moins six semaines ».

Des déclarations qui surviennent une semaine après l’annonce par J. Biden, depuis le Bureau ovale, que les États-Unis commenceraient à larguer une aide alimentaire par voie aérienne, assurant qu’ils « feraient tout leur possible » pour acheminer une aide supplémentaire à Gaza. Quelques jours plus tôt, J. Biden s’était montré confiant sur l’établissement d’une nouvelle trêve. « J’ai espoir que d’ici [le 4 mars], nous aurons un cessez-le-feu », avait-il déclaré le 28 février, en soulignant que ce n’était « pas encore fait », interrogé par des journalistes alors qu’il dégustait une glace.

L’annonce de l’envoi de cette aide humanitaire à Gaza contraste avec la position tenue dans la région par les États-Unis. Allié indéfectible d’Israël, Washington avait dès le lendemain de l’attaque du Hamas contre l’État hébreu annoncé l’envoi d’armes et de munitions supplémentaires ainsi que le déploiement du porte-avions nucléaire USS Gerald R. Ford. Un groupe aéronaval auquel était venu s’ajouter un deuxième, l’USS Eisenhower, afin de « dissuader les actions hostiles contre Israël ou tout effort visant à élargir cette guerre suite à l’attaque du Hamas », avait justifié Lloyd Austin, secrétaire américain à la Défense. AU regard de l’action menée par l’axe de la résistance, des abords de l’Euphrate au Golfe d’Aden, on est en droit de douter de la capacité US d’aller plus loin qu’une démonstration de force… « Nous ne combattons pas seuls, il y a un partenariat entre les protagonistes de l’axe de la résistance et nous sommes proches de la victoire », a assuré Oussama Hamdane, dirigeant du Hamas, installé au Liban, jeudi soir.

Fin décembre, les médias israéliens rapportaient que l’État hébreu avait reçu « plus de 10 000 tonnes d’armements et d’équipements militaires » des États-Unis, livrés en moins de trois mois par « 244 avions-cargos et 20 navires américains ». Outre le soutien militaire de 3 milliards de dollars d’aide annuelle, en novembre dernier, le président américain avait demandé au moins 14,3 milliards de dollars d’aide supplémentaire pour l’État hébreu, rapportait un article d’Axios datant du 20 octobre. Cette nouvelle enveloppe comprend notamment de l’argent pour les systèmes de défense aérienne et antimissile, y compris le Dôme de fer.

Sur la scène diplomatique, les États-Unis ont utilisé à trois reprises leur droit de veto pour bloquer des résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU réclamant un cessez-le-feu à Gaza. Washington s’en était servi le 18 octobre contre la proposition brésilienne, le 8 décembre contre celle des Émirats arabes unis et dernièrement contre celle portée par l’Algérie, au nom des pays arabes, le 20 février. Depuis 1970, les États-Unis ont fait usage à 36 reprises de leur droit de veto pour bloquer des résolutions des Nations unies concernant le conflit israélo-palestinien.

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