#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Dialogue social : En pleine tension sociale, A. Akhannouch fait honneur à l’UMT

Previous slide
Next slide
Une nouvelle réunion de dialogue social a entamé ses travaux, ce mardi 26 mars 2024 à Rabat, sous la présidence du chef du gouvernement. Aziz Akhannouch aura choisi donc d’entamer, en ce mois de ramadan, les négociations avec les centrales syndicales, dites « les plus représentatives », alors que la tension marque les annales de plusieurs secteurs.
Dialogue social : En pleine tension sociale, A. Akhannouch fait honneur à l’UMT

Cette réunion qui s’inscrit dans le cadre du nouveau round du dialogue social, a connu la présence de plusieurs responsables gouvernementaux, dont la ministre de l’Économie et des Finances, le ministre de l’Intégration économique et de l’Entrepreneuriat, le ministre du Travail et des Compétences, le ministre délégué chargé du Budget, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement – porte-parole du gouvernement, et la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, précise un communiqué du chef du gouvernement.

A cette occasion, A. Akhannouch a reçu une délégation de l’Union marocaine du travail (UMT), dirigée par Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’organisation syndicale. « Dans une atmosphère empreinte de positivité et de constructivité, les discussions ont porté sur les réformes en cours, en accord avec les directives royales, ainsi que sur la nécessité de continuer à travailler ensemble pour relever les défis sociaux, en particulier les réformes des systèmes de retraite prévues pour cette année », affirme le communiqué officiel. Le chef de l’Exécutif a ainsi souligné l’engagement profond du gouvernement envers le dialogue social, reconnaissant le rôle crucial des syndicats et de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) dans le renforcement de l’État social et la stimulation de la dynamique économique du pays. Cette approche participative vise à établir des partenariats solides et durables entre le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques. A. Akhannouch a également salué les succès du gouvernement dans l’amélioration des conditions matérielles et statutaires de nombreux travailleurs, ainsi que dans la résolution de plusieurs questions sociales en suspens, tout en qualifiant le bilan du dialogue social de positif et remarquable.

Par ailleurs, la même source a fait savoir que cette rencontre sera suivie au cours de cette semaine d’une série de réunions avec des délégations de l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), de la Confédération Démocratique du travail (CDT) et de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).

À rappeler qu’à la veille de l’ouverture du nouveau cycle de dialogue social avec les syndicats, la CDT n’a pas manqué de souligner que le cycle attendu doit « apporter des réponses concrètes à la situation sociale difficile, et inclure la mise en œuvre des engagements contenus dans l’accord du 30 avril 2022 ».

À l’issue de la réunion du bureau exécutif tenue mercredi 20 mars 2024 à Casablanca, le syndicat a indiqué, dans un communiqué, que « le gouvernement doit mettre en œuvre les engagements contenus dans l’accord du 30 avril 2022, notamment par une augmentation générale des salaires dans le secteur public et privé, la révision des tranches de l’impôt sur le revenu, la création d’un nouvel échelon de promotion, le respect des libertés syndicales, l’activation de la charte d’institutionnalisation du dialogue social, la résolution des conflits sociaux, l’activation d’un dialogue sectoriel et local sérieux et productif, ainsi que la réponse aux revendications des groupes et cadres communs ».

Le cycle des rencontres avec les centrales syndicales n’occulte en rien la crispation qui s’étend à plusieurs secteurs névralgiques. Il en va ainsi du secteur de la Santé marqué aussi bien par les débrayages des infirmiers que par la tension persistante qui prévaut dans les facultés de médecine. Même les fonctionnaires de l’Intérieur ont mené des actions revendicatives qui mettent en évidence l’injustice qui affecte certaines catégories de salariés… Et last but not least, on relèvera que la Fédération Nationale du Secteur Agricole (FNSA) rue dans les brancards à l’heure où la mise à niveau des SMIG et SMAG reste à l’ordre du jour. Dans un communiqué, la FNSA exige une augmentation générale du salaire net d’au moins deux mille dirhams par mois, l’adoption d’une échelle mobile des salaires et des prix, et l’activation de l’engagement gouvernemental à créer une nouvelle catégorie salariale. La FNSA insiste également sur la nécessité d’intégrer les titulaires de diplômes et d’émettre un décret unifiant le salaire minimum entre les secteurs agricole et industriel d’ici 2028.

Par ailleurs, la FNSA a également mis en garde contre l’exploitation du dialogue social à des fins réductrices, notamment en ce qui concerne les acquis de la retraite. Elle a dénoncé les tentatives de faire adopter un projet de loi organisationnel limitant le droit de grève et des propositions régressives pour modifier le code du travail. Elle a appelé à l’unification des efforts du mouvement syndical pour défendre les droits et les acquis de la classe ouvrière.

La FNSA qui réaffirme son engagement en faveur d’une lutte unifiée pour la réalisation de tous ses objectifs, a annoncé une série de grèves sectorielles et de manifestations de protestation régionales et centrales devant les ministères de l’Agriculture et des Finances, ainsi qu’en face du Parlement, pour faire valoir ses revendications et défendre les droits des travailleurs du secteur agricole.

Recommandé pour vous