La section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) qui suit la situation de ces migrants en colère qualifie, via un communiqué, le traitement du HCR d’« approche excluante » et de « discrimination raciale ».
Le sit-in de vendredi intervient dans le sillage de plusieurs autres rassemblements, tenus précédemment par les demandeurs d’asile soudanais et tchadiens. Déplorant une insécurité qui les expose à des arrestations aléatoires, ils ont appelé désormais à leur éloignement « vers un pays sûr ».
La goutte qui a fait déborder le vase aura été « la mauvaise gestion des rendez-vous, d’une manière qui affecte la sécurité et la vie des demandeurs », indique-t-on. D’où la réaction de l’AMDH-Rabat qui a exigé « l’arrêt des opérations de déplacements forcés vers des zones reculées ou frontalières avec l’Algérie ».
Exprimant son soutien « aux demandeurs d’asile de toutes nationalités », l’ONG a appelé aussi à mettre un terme aux vagues d’arrestations aléatoires, souvent accompagnées de la dépossession des migrants de leurs affaires personnelles. Et insisté auprès du HCR pour « mettre fin à la discrimination raciale contre les ressortissants soudanais et tchadiens, avec un respecter des directives de l’ONU dans le cadre du travail sur le terrain ».