#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Dans le sillage de la rencontre de Sharm al-Cheikh : Un ministre israélien affirme qu’il n’y a pas de peuple palestinien !

Previous slide
Next slide
Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh qualifie d’« incendiaires » les déclarations du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich. De passage en France dimanche 19 mars, ce dernier a déclaré « il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien ». Nouveaux propos polémiques de l’un des membres les plus contestés du gouvernement israélien. Une déclaration qui intervient juste après la rencontre de Sharm al-Chiekh qui a réuni responsables palestiniens et israéliens, sous supervision US, pour tenter d’endiguer la tension qui prévaut en Palestine occupée.
Un ministre israélien affirme qu’il n’y a pas de peuple palestinien !

C’est pour rendre hommage à Jacques Kupfer, décédé en 2021 après avoir longtemps représenté en France les idées de la droite israélienne que B. Smotrich a fait escale à Paris dimanche 19 mars. Lors de cet « événement privé » assurait, l’association Israel is For Ever, qui entend œuvrer à la « mobilisation des forces sionistes francophones » et revendique « un État juif souverain sur toute l’étendue de sa Terre », c’est-à-dire en incluant les Territoires palestiniens occupés par Israël, le responsable sioniste ultra a dénié jusqu’à l’existence d’un peuple palestinien.

L’annonce de la présence à Paris de ce sinistre individu qui préside le parti Sionisme Religieux, a suscité des appels à manifester, poussant ainsi les organisateurs à changer de salle pour cette soirée où les invités étaient triés sur le volet. Et c’est devant un public d’environ 400 personnes, selon les organisateurs, que B. Smotrich qui siège depuis le début de l’année au sein du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël, a finalement pris la parole. Pour annoncer tout de go qu’« Il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien », paraphrasant ainsi J. Kupfer, ancien président des branches françaises du parti israélien Likoud et du mouvement Betar, de droite l’un comme l’autre).  « C’est la vérité historique, c’est la vérité biblique (…) et cette vérité, les Arabes en Israël doivent l’entendre de même que certains Juifs (…) en Israël, cette vérité doit être entendue ici au palais de l’Élysée, et à la Maison Blanche à Washington, et tout le monde doit entendre cette vérité, car c’est la vérité », a poursuivi le ministre israélien, dont le pupitre était orné d’une carte d’un « Grand Israël » incluant l’actuelle Jordanie en plus des Territoires palestiniens occupés et des frontières internationalement reconnues d’Israël.

Ces dernières semaines, B. Smotrich avait déjà appelé à « raser » le village palestinien de Huwara, dans le nord de la Cisjordanie, avant de revenir sur ses propos, que la France avait alors jugés « indignes » et « irresponsables ». Les autorités françaises assurent n’avoir eu aucun contact avec B. Smotrich lors de son récent séjour.

En février 2022, ce dernier avait été reçu à l’Assemblée nationale. Il était alors député de la Knesset, pas encore membre du gouvernement israélien, mais déjà connu pour ses positions racistes et homophobes. B. Smotrich « n’est pas le bienvenu en France », déclarait la Ligue des Droits de l’Homme quelques jours avant son passage à Paris, en le décrivant comme « arabophobe, homophobe, ultra-colonialiste ».

Sa visite a aussi embarrassé les institutions juives de France qui n’ont annoncé aucun contact avec le ministre israélien. Le CRIF (Conseil représentatif des Institutions Juives de France) confirme l’absence de toute rencontre. La branche française du Fonds National Juif (KKL) a par ailleurs demandé le retrait de son logo de l’affiche qui annonçait la réception de B. Smotrich avant que les organisateurs ne décident que l’événement se tiendrait dans un lieu tenu secret.

Avant cette visite hors norme sur le sol français, le ministre israélien avait séjourné aux États-Unis, où des organisations juives ont manifesté leur rejet de ses positions d’extrême droite et leur opposition au projet de réforme judiciaire de l’actuel gouvernement israélien.

Recommandé pour vous