Les Occidentaux suivent la politique palestinienne de l’Oncle Sam. La preuve, le G7 a adopté la politique US à peine nuancée vis-à-vis de la guerre en cours dans la Bande de Gaza où l’armée sioniste s’apprête, assure-t-on, à lancer une opération dans le « dernier bastion » du Hamas à Rafah. Et le drame qui se profile est que l’Autorité palestinienne avalise les desseins du cabinet de guerre israélien en alignant des escouades de ses forces d’élite, formées par les Américains en Jordanie, aux côtés de la force d’invasion israélienne. En d’autres termes, l’occupant tente de faire massacrer les frères palestiniens entre eux. Les informations en provenance du Caire laissent entendre que l’escouade des forces de sécurité palestinienne, dépendant du maitre des services de renseignement qui partage tout avec Israël, est déjà rassemblée près du passage frontalier de Rafah, dans l’attente du jour « J ».
Force est de souligner que le ministère de la Santé de Gaza a fait état de 4 nouveaux massacres israéliens dans la bande de Gaza au cours de ces dernières 24 heures, causant la mort d’au moins 42 martyrs supplémentaires, outre les blessés au nombre de 63. D’ailleurs, dans le bilan quotidien établi par la même source depuis le 7 octobre, on dénombre vendredi 34.012 mille martyrs et 76.833 blessés.
En face, la résistance palestinienne continue à pilonner les positions israéliennes. A l’est de la ville de Gaza, un déploiement de l’armée israélienne a été ciblé par des obus.
Mais le plus étonnant est que l’administration US ne cherche plus à cacher son jeu, largement favorable à la cause sioniste qui tente à gommer la Palestine de l’Histoire. Une gageure, il est vrai, au regard de la résistance héroïque du peuple palestinien quand bien même Joe Biden envisagerait de doter l’armée de son allié de choix dans la région de la plus importante cargaison d’armements pour le coût d’un milliard $, comprenant des chars, des mortiers et des véhicules rapporte le Wall Street Journal.
Crimes en Cisjordanie
Les menées israéliennes ne se limitent pas à la bande de Gaza. En effet, les campagnes punitives sont constamment menées en Cisjordanie au grand dam des Palestinien dans nombre de villes en Cisjordanie. Des médias israéliens ont rapporté que deux soldats israéliens ont été blessés lors d’affrontements à Tulkarem, avant que le bilan ne soit revu à la hausse. On parle d’un officier et de trois soldats blessés lors d’affrontements violents qui ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi dans le camp Nour Shams, à l’est de la ville de Tulkarem au nord-ouest de la Cisjordanie occupée. Les combats avaient commencé dans la nuit, après que d’importantes forces d’occupation ont attaqué la ville de Tulkarem et assiégé son camp, pendant que leurs bulldozers détruisaient un certain nombre de rues et causaient des dommages dans les maisons et les commerces.
Les combats se sont déroulés sur plusieurs axes du camp assiégé, où les véhicules israéliens s’étaient déployés, bloquant son artère principale, interdisant son accès pour ceux qui voulaient y entrer et ceux qui voulaient en sortir, au milieu de survols intenses d’avions de guerre israéliens. Des maisons ont été perquisitionnées et leurs résidents ont été arrêtés. Les brigades al-Qods de Tulkarem, du Jihad islamique, ont indiqué que leurs combattants ont affronté cette incursion israélienne en faisant exploser des engins piégés au passage des véhicules israéliens et en ouvrant le feu sur les forces d’occupation. Les Brigades al-Aqsa du Fatah ont eux aussi fait part de leur participation aux affrontements contre l’incursion israélienne du camp en question. Les brigades ont annoncé le martyre de nombre de combattants dont leur chef, Mohamad Jaber, alias Abou Chouja’.
Selon l’armée d’occupation, un officier et 3 militaires ont été blessés, dont deux dans un état grave, lors de ces affrontements de 18 heures. Les médias palestiniens ont indiqué que 10 Palestiniens au moins ont été arrêtés, dont les deux frères Taha et Ala’ al-Tamouni ; deux Palestiniens ont été blessés après avoir été battus par des soldats israéliens et un vieux monsieur est mort d’une crise cardiaque en l’absence de soins ambulatoires.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, plusieurs régions de la Cisjordanie occupée ont été le théâtre d’incursions israéliennes et de campagne d’arrestations. Dans la ville d’al-Khalil, au sud de la Cisjordanie, ses jeunes résistants ont visé la tour militaire érigée à l’entrée du camp d’al-Aaraoub, au nord de cette ville, à l’aide de cocktails Molotov et de pétards. Les Brigades al-Aqsa du Fatah ont indiqué avoir visé une force d’infanterie israélienne à proximité de la colonie Karmi Tsour. Plus au sud, dans la ville de Dora, les forces d’occupation israéliennes ont arrêté le jeune Nadi Khalil al-Rajoub après avoir perquisitionné sa maison. Dans la localité al-Maghir, au nord-est de Ramallah, les forces d’occupation ont tiré des bombes lumineuses dans son espace aérien puis elles ont perquisitionné plusieurs maisons et arrêté des Palestiniens. Dans le village Salem, à l’est de Naplouse, des affrontements ont éclaté entre ses jeunes et des militaires de l’occupation en même temps qu’un assaut lancé contre la localité Douma, au sud-est du gouvernorat, et une campagne d’arrestations a été mené, visant spécifiquement la famille al-Dawabcha.
A rappeler que des sanctions publiées au journal officiel de l’Union européenne visent deux groupes ultras Lehava, alias « Prévention de l’assimilation en Terre sainte », qui harcèle les couples mixtes arabo-juifs, incite à la violence contre les Palestiniens et les chrétiens, comme No’ar HaGva’ot, les « Jeunes de la colline » qui eux organisent des expéditions violentes contre des villages palestiniens ainsi que des destructions. Les sanctions adoptées sont classiques : interdiction de séjour sur le territoire européen, gel des avoirs détenus dans l’UE et interdiction à tout Européen ou société européenne de leur fournir des ressources.
Depuis le 7-Octobre, l’Union européenne a émis à deux reprises des sanctions à l’encontre du Hamas, et plus généralement à l’encontre des milices palestiniennes et de leurs membres. Plusieurs de ses États membres avaient réclamé dès le mois de décembre que les Palestiniens ne soient pas les seuls visés, mais ces sanctions ont été longues à négocier. Par ailleurs, les 27 ne voulaient pas qu’elles soient décrétées en même temps que celles contre les milices palestiniennes pour ne pas donner l’impression de les mettre sur le même pied.
