Dans une question écrite, il a estimé que « le manque de contrôle dans les zones sous influence du Polisario serait mis à profit par de nombreux groupes illicites ». L’élu des Républicains note que « la situation dans la région du Sahel et du Sahara s’est détériorée ces dernières années, présentant une menace pour la stabilité régionale et internationale ». C’est dans ce cadre-là qu’il a souligné l’éventuelle « collusion entre le Polisario et des groupes terroristes au point que le Front fournirait des armes et un soutien logistique, y compris du carburant ».
Les éventuelles ramifications des groupes terroristes autour du Polisario ne sont pas des soupçons nouveaux, ajoute l’ancien ministre français de l’Intérieur. Lequel rappelle, à cette occasion, que les chefs de file de Daech au Grand Sahara (IS-GS), Abou Walid et Abou Sahroui, étaient des combattants du Polisario.
En 2011, trois travailleurs humanitaires de l’Union européenne avaient été enlevés par l’IS-GS à Tindouf. Cette zone contrôlée par le Polisario pourrait servir de point de « libre passage des terroristes », rappellent des sources médiatiques espagnoles.
Dans ce contexte, l’eurodéputé a exprimé ses inquiétudes face aux « montants importants que l’UE accorde au Front Polisario pour l’aide humanitaire » qui, selon lui, « pourraient être détournés ». Comme il a exprimé une demande en vue d’auditer les fonds européens reçus par le Polisario, avec la prise de mesures spécifiques pour contrer les groupes terroristes qui seraient liés au mouvement séparatiste.