Génocide à Gaza

Israël fait preuve d’arrogance face à la décision de la Cour internationale de justice (CIJ), qui lui a ordonné vendredi 24 mai de stopper « immédiatement » son offensive à Rafah. L’armée d’occupation a commis pas moins de 5 massacres contre des familles palestiniennes au cours des dernières 24 heures, occasionnant 46 morts et 130 blessés. Raids aériens et pilonnage à l’artillerie expliquent les dégâts humains parmi les civils palestiniens: 35 903 martyrs et 80 420 blessés est le dernier bilan établi par le ministère de la Santé à Gaza depuis le 7 octobre.

Le procureur de la CPI a indiqué lundi 20 mai avoir demandé un mandat d’arrêt contre Benyamin Netanyahu, Premier ministre israélien, mais aussi contre le ministre de la Défense, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés dans la bande de Gaza. Fait étonnant, trois chefs du Hamas sont aussi visés. Ces mandats d’arrêt n’ont pour l’heure aucune valeur tant qu’ils n’ont pas franchi la seconde étape, essentielle, à savoir être officiellement émis par la CPI.

En l’espace de huit mois de combats dans la bande de Gaza, l’establishment israélien s’installe dans le doute. Aucun des objectifs assignés à l’armée d’occupation n’ont été réalisés. La résistance palestinienne est toujours hyperactive et les prisonniers détenus par le Hamas n’ont pu être libérés. Cette incapacité à changer le cours des événements explique la barbarie dont fait preuve Tel-Aviv qui noie l’enclave palestinienne sous un déluge de bombes meurtrières. Avec la bénédiction des pays occidentaux, USA en tête.

D’après le Financial Times, l’administration américaine soutenait les Etats arabes à participer aux forces de maintien de la paix, prévue d’être déployée dans la bande de Gaza une fois la guerre terminée. L’objectif serait d’avoir une présence dans la région, jusqu’à ce qu’un appareil de sécurité palestinien soit établi. Le Maroc serait impliqué.

Les stratèges de l’armée sioniste doivent se mordre les doigts jusqu’à l’os à l’idée de voir leur campagne contre l’enclave palestinienne tourner à la bérézina. En effet, la résistance palestinienne tient tête aux divers corps engagés dans les trois zones de combats : le nord, le centre et le sud, là où Rafah représente, selon Benyamin Netanyahu, l’ultime repère des combattants du Hamas.