Maghreb

En Algérie, la presse privée, -(pas tant que ça !)-, est unanime à condamner les projets d’investissements publics français projetés au Sahara marocain. Plusieurs médias ont condamné des « déclarations provocatrices, dangereuses et inédites » de Frank Riester, ministre du Commerce extérieur, lors de sa visite au Maroc. L’affaire est d’importance puisqu’une visite d’Abdelmajid Tebboune est programmée à Paris.

Après le coup d’envoi donné, le 3 mars à Alger, de la formule du Maghreb sans le Maroc, l’Algérie justifie son projet, rapportent des médias algériens apportent plus d’éclaircissements sur le choix du voisin de l’Est de se débarrasser des diktats de l’histoire, comme de la géographie. « L’Union du Maghreb Arabe (UMA) est dans le coma », a déclaré à la presse Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères.

La capitale algérienne a accueilli, dimanche 3 mars, un sommet maghrébin tripartite. Abdelmadjid Tebboune était entouré de Kaïs Saïed, président de la Tunisie, et Mohamed Younes El-Menfi, président du Conseil présidentiel libyen. Ni le Maroc, ni la Mauritanie n’ont été de la partie. Un « Maghreb à trois », noyau voulu par la formation islamiste tunisienne Ennahda, peut-il se réaliser en sacrifiant les autres composantes de l’espace régional ?