Présides Sebta et Melilla

Après avoir insisté pour que le contenu de la lettre de soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental, adressée le 14 mars 2022 au roi Mohammed VI, soit connu, la droite espagnole cherche à percer le contenu des tractations entre Rabat et Madrid sur le dossier des Présides occupés dans le Nord du Maroc.

Le bouclage du dossier des douanes commerciales au niveau des présides occupés dans le nord du Maroc a tendance à s’inscrire dans la durée. Rien de plus normal puisque l’Espagne cherche à perpétuer le caractère de l’hispanité des deux villes revendiquées pourtant par le Maroc.

Rabat aurait tenté de remettre au pas un eurocrate qui s’est arrogé le droit de remettre en question les revendications historiques du Royaume concernant ses Présides du Nord toujours sous occupation espagnole. C’est ce que révèle la presse espagnole. Il faut croire que la communication n’est pas le fort de la diplomatie marocaine, reléguée au rang de « domaine réservé ». D’autant plus que lorsque le chef du gouvernement espagnol n’a pas hésité à froisser le sentiment national en affirmant depuis la capitale du Royaume l’hispanité des villes et des îlots qui s’y rattachent, aucune réaction officielle n’a été relevée. Pis, on a même tenté de faire taire la voix du président de la deuxième chambre qui a fait une sortie sur la question.

La tension persiste entre Rabat et Madrid sur le dossier des Présides occupés. Si le gouvernement espagnol a multiplié les déclarations quant au caractère irréversible de l’hispanité des deux villes marocaines, ce qui n’est pas sans froisser le Royaume chérifien, la partie marocaine n’a pas officiellement réagi aux multiples provocations espagnoles. Nombre de visites effectuées par des responsables espagnols aux deux villes dans le nord marocain l’attestent. Pour l’heure, une bataille sourde se déroule autour des « points douaniers », révèlent les médias espagnols.