J.J. Imbroda fait référence aux nouvelles affirmant la présence sur le site officiel de l’ambassade du royaume à Madrid d’une carte intégrale incluant les deux Présides, toujours occupées par l’Espagne. Il a estimé que « Melilla a une histoire espagnole qui d’ici un mois, le 17 septembre, totalisera 526 années ininterrompues, soit 459 ans avant l’indépendance du Maroc ».
J.J. Imbroda, membre du Parti Populaire (PP), surfe ainsi sur une information diffusée, il y a quelques jours, par des médias hispanophones du Polisario. Une nouvelle qui est passée presque inaperçue avant que le président de Melilla n’y voit un intérêt politique propice à l’exploitation.
En décembre 2020, la diplomatie espagnole avait convoqué d’« urgence » Karima Benyaich, ambassadrice du Maroc à Madrid, pour lui signifier la protestation du gouvernement espagnol suite aux déclarations de l’ancien chef du gouvernement, Saad-Eddine El Othmani, sur la marocanité des deux Présides et des îlots qui s’y rattachent.
Avec la nouvelle page qui s’est ouverte dans les relations bilatérales, en mars 2022, le gouvernement espagnol évite de convoquer K. Benyaich pour des positions similaires exprimées par de hauts responsables marocains ou dans des correspondances officielles. Madrid se contente de présenter un message de protestation, comme en fait foi la note envoyée, fin mai, par le ministère espagnol des Affaires étrangères à l’ambassade du Maroc à Madrid, rejetant la marocanité de Sebta et Melilla revendiquée par les Affaires étrangères marocaines, dans une lettre à la Commission européenne datée du 17 mai dernier.
Des médias espagnols rappellent que Pedro Sanchez avait déclaré, le 2 février à Rabat lors de la Réunion du haut niveau Maroc-Espagne, que les deux pays ont pris « l’engagement de respect mutuel, par lequel dans notre discours et dans notre pratique politique, nous allons éviter tout ce qui offense l’autre partie, notamment tout ce qui affecte nos sphères de souveraineté respectives ».
Lors de la campagne électorale des législatives du 23 juillet, à l’exception du PSOE, tous les partis politiques espagnols ont tiré à boulets rouges sur le Maroc.